Quelle mine d’or choisir ?
Les spécialistes de Morgan Stanley ont analysé le secteur des mines aurifères dont il ressort surtout une exposition très variable aux émois du cours de l’once d’or. Le métal jaune apparait par ailleurs tiraillé entre désinflation et déflation.
Seuil de rentabilité
Outre quelques petits exploitants déficitaires au cours actuel (Buenaventura, Defour Gold), les producteurs affichants les coûts les élevés sont dans l’ordre décroissant Harmony Gold, Anglogold, IamGold, DRD Gold, Sibanye Gold et Gold Fields qui devraient dépenser plus de 1000 dollars pour produire une once d’or en 215 selon Morgan Stanley, ce qui leur laisse peu de marge en cas de baisse du cours du métal jaune. À un peu plus de 800 dollars l’once, on retrouve Goldcorp, Agnico Eagle Mines et Barrick Gold alors que Gabriel Resources fait partie des rares (petites) mines à dépenser moins de 800 dollars tout compris.
Sensibilité des résultats
Selon Morgan Stanley, les producteurs d’or sud-africains sont largement les plus exposés au prix de l’or. Une évolution de 5% du prix de l’once a ainsi un impact sur les flux de trésorerie 2015 estimé à 75% pour Harmony, 50% pour Anglogold, 34% pour DRD Gold et 23% pour Gold Fields. Parmi les plus connus hors d’Afrique du Sud, épinglons IamGold (12%), Newmont Mining (12%) et Kinross Gold (10%). Parmi les moins sensibles, on retrouve Royal Gold (3%) et Goldcorp (6%).
L’impasse du prix de l’or
Morgan Stanley s’attend à une légère baisse du prix de l’or à 1180 dollars en 2015 et 1165 dollars en 2016. Les analystes épinglent la faible inflation et la perspective d’une hausse des taux par la Fed. Ils épinglent toutefois les tensions géopolitiques et les inquiétudes sur la zone euro ainsi que les pays émergents comme éléments susceptibles de redonner des couleurs au métal jaune. Plus largement, le comportement de l’or dans un scénario déflationniste, considéré comme le principal risque désormais, reste difficile à prévoir. Le cabinet Oxford Economics attribuait ainsi un score de 3 sur 5 à l’or dans un scénario de déflation, moins bien que le cash (5) et les obligations (4) mais mieux que les actions (2).
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