Pourquoi Vinci plonge
Le groupe de construction et de concession français n’en finit plus de chuter affichant une perte de près de 30% en 6 mois alors qu’il risque de perdre sa poule aux oeufs d’or.
Autoroutes françaises moins profitables
Vinci a décroché de la tendance générale des Bourses en septembre à la suite d’un volumineux rapport de l’Autorité de la concurrence qui dénonce la mise en place d’un oligopole très rentable entre les 3 acteurs des autoroutes en France (Vinci, Eiffage Abertis). Faisant écho aux remarques déjà formulées par la Cour des Comptes, l’Autorité de la concurrence dénonce la régulation défaillante de l’État et une hausse des tarifs (+21,7% en 10 ans) systématiquement supérieure à l’inflation. Après avoir supprimé la hausse promise des tarifs d’électricité, Ségolène Royale, Ministre de l’Écologie et de l’Énergie (en charges des transports), a sauté sur l’occasion. Elle a ainsi réclamé en vain une baisse de 10% des tarifs. Désormais, elle vise un gel des tarifs en 2015 et projette également de taxer davantage le secteur.
Pas d’alternative de croissance
Au niveau des concessions (63% de l’excédent brut d’exploitation en 2013), Vinci est très dépendant des autoroutes (77% du chiffre d’affaires Concessions) malgré les investissements des dernières années dans les aéroports et de la France (92% du chiffre d’affaires Concessions). Outre les concessions, Vinci est actif dans la construction, un segment moins rentable et à la traîne au vu du climat économique mondial : chiffre d’affaires en baisse de 3,2% et recul de 4% des prises de commandes au premier semestre.
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