Pourquoi vendre ses titres Euronav
Dopés par la récente chute des cours du brut, les tarifs de fret pétrolier permettent à nouveau à Euronav d’être rentable. Ce redressement risque toutefois d’être de courte durée, les principaux actionnaires actant déjà une partie de leurs bénéfices.
Ventes massives par les actionnaires
Si le management se montre optimiste dans ses déclarations, le CEO et le Directeur financier évoquant un redressement durable du marché du fret pétrolier, les actionnaires se montrent beaucoup plus prudents. Chiara Holding de Peter Livanos, Président d’Euronav, a ainsi cédé 2,5 millions de titres en quelques semaines. Saverco, holding de la famille Saverys, a pour sa part vendu 1,25 million d’actions la semaine dernière selon une déclaration de transparence de la FSMA. Au total, les 2 principaux actionnaires se sont défaits de 3,1% du capital d’Euronav en moins d’un mois.
La demande de pétrole sous pression
La récente hausse des tarifs de fret pétrolier apparait davantage liée à un mouvement de stockage -par essence limité aux capacités disponibles- et à la saison hivernale qu’à une réelle hausse de la demande de pétrole. L’Agence internationale de l’énergie a ainsi abaissé à plusieurs reprises ses prévisions de demande au cours des 6 derniers mois. La première explication est que la consommation dans les pays occidentaux apparait très peu corrélée aux prix, la demande reste ainsi sous pression, ayant tendance à légèrement décliner. Dans nombre de pays émergents, la demande est ralentie par la conjoncture peu porteuse alors que la baisse du prix du pétrole est largement éclipsée par l’impact des taux de change et la réduction des importants subsides d’État sur les produits pétroliers.
Les ambitions de la Chine
Plusieurs sociétés chinoises se sont associées à l’automne dernier pour former China VLCC dont la flotte de supertankers (VLCC : capacité d’au moins 2 millions de barils) est déjà équivalente à celle d’Euronav. L’objectif de China VLCC, filiale du géant China Merchants Group, est toutefois clair : la croissance par l’acquisition de navires neufs ou d’occasion afin d’assurer l’approvisionnement en énergie du pays. Plusieurs supertankers sont ainsi déjà en commande, une façon pour la Chine de contrôler son approvisionnement en pétrole tout en occupant ses chantiers navals. Ce snouveaux supertnakers risqueraient toutefois de faire voler en éclats le fragile équilibre entr eoffre et demande sur le marché du fret pétrolier.
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