Alors que l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe sur les plus-values approche, l’Italie séduit de plus en plus les grosses fortunes belges, également attirées par un régime fiscal très favorable en matière de droits de succession.
États-Unis, Dubaï, Suisse… et désormais l’Italie ! Selon une récente étude menée par le cabinet de conseil fiscal Henley & Partners, plus de 142.000 millionnaires à travers le monde devraient changer de pays de résidence en 2025. Si les Émirats arabes unis confirment leur statut de pôle d’attraction majeur, attirant près de 9.800 nouveaux résidents fortunés, les États-Unis devraient en accueillir environ 7.500.
Mais, parmi ces destinations fiscalement attractives pour les grosses fortunes figure aussi la patrie de Giorgia Meloni qui s’impose cette année comme une destination montante, avec environ 3.600 arrivées attendues. La Suisse, longtemps en tête du classement, voit en revanche son attractivité reculer, avec quelque 3.000 nouveaux arrivants seulement.
Héritages pas taxés
Selon Thierry Litannie, avocat spécialisé en droit fiscal chez Andersen, le phénomène touche également les Belges fortunés. “Beaucoup s’installent dans le nord de l’Italie, du côté de Milan, c’est un peu la nouvelle destination à la mode”, observe-t-il.
“Il n’y a pas de droits de succession
L’attrait de l’Italie repose avant tout sur un régime fiscal particulièrement avantageux en matière d’héritage. “Il n’y a pas de droits de succession”, souligne l’avocat. Un détail qui a toute son importance pour les familles disposant d’un patrimoine conséquent ou de situations successorales complexes. “Cela évite d’avoir à recourir à une planification patrimoniale, on n’est pas obligé de donner pour éviter les droits de succession, ce qui peut avoir un intérêt dans les familles, disons, à problèmes”, ajoute-t-il.
L’inquiétude fiscale en Belgique
En parallèle, la situation fiscale en Belgique contribue à accélérer ces départs. Les grandes fortunes belges s’inquiètent des propositions de durcissement fiscal évoquées par le président du PS, Paul Magnette, qui souhaite non seulement maintenir la nouvelle taxe sur les plus-values, mais aussi en augmenter le taux.
“Cette incertitude pousse certains contribuables à envisager sérieusement un départ et à préparer un déménagement à l’international, tant qu’il en est encore temps, vers un pays offrant une stabilité et une fiscalité plus avantageuse à long terme”, souligne Thierry Litannie.
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