Pourquoi l’euro a atteint son plancher
La monnaie unique a connu une très attendue et très rapide dépréciation depuis mais passant de 1,40 à 1,05 dollar. La Fed a toutefois sifflé la fin d’un dollar (trop) fort qui a depuis reculé de 4% par rapport à l’euro.
La Fed à l’affût
La chute de l’euro/dollar était avant tout liée à la divergence des politiques monétaires, la BCE ayant lancé son programme d’assouplissement quantitatif (60 milliards par mois) alors que la Fed a progressivement arrêté le sien et prépare une première hausse des taux depuis 2006. Lors de sa dernière réunion, la Fed a toutefois laissé entendre qu’elle devrait se montrer extrêmement prudente dans le relèvement des taux alors que les indicateurs économiques sont en très grande majorité décevants depuis le début de l’année et que les analystes prévoient une chute de près de 5% des bénéfices des entreprises du S&P 500 au premier trimestre.
Plancher atteint sauf catastrophe
Évidemment, des rechutes temporaires de l’euro/dollar sont possibles, une grande partie des observateurs s’attendant à voir l’espace d’un instant l’euro et le dollar à parité. Mais l’attention portée par la Fed à la vigueur du dollar semble exclure un scénario où l’euro reviendrait à ses plus bas historiques autour de 0,85 dollar. Sauf scénario extrême comme une lourde rechute de l’économie en zone euro ou une importante résurgence des craintes d’explosion de la monnaie unique. À noter par ailleurs que l’euro est structurellement soutenu par le statut d’exportateur de la zone.
Alignement des Bourses mondiales
En Bourse, cela devrait progressivement signifier la fin de la divergence entre Wall Street, qui stagne quasiment depuis la mi-décembre, et les marchés européens, l’Eurostoxx affichant un bond de près de 20% sur la même période.
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