Plus de 4 femmes sur 10 victimes de violences économiques: comment les reconnaître et s’en protéger
En France, une femme sur 4 vit actuellement une situation de violences économiques, selon un sondage IFOP réalisé pour la newsletter Les Glorieuses. Les violences économiques peuvent revêtir plusieurs formes.
Lorsqu’une femme gagne considérablement moins que son conjoint, elle court deux fois plus de risques de subir des violences économiques au sein de son couple. C’est le constat d’un sondage Ifop réalisé pour la newsletter féministe Les Glorieuses.
Moins médiatisées que les violences physiques et verbales, les violences économiques représentent souvent “le premier signe des violences conjugales”, souligne le site du gouvernement français. Ces violences surviennent principalement lorsque la femme gagne moins que son partenaire dans un couple hétérosexuel ou qu’elle est financièrement dépendante de lui, par exemple, si elle arrête de travailler pour s’occuper des enfants.
La première manifestation d’autres violences
Selon le sondage Ifop réalisé pour Les Glorieuses, 23% des femmes sont victimes de violences économiques de la part de leur partenaire actuel et 41% ont déjà subi au moins une forme de violences économiques conjugales. Ces violences peuvent prendre diverses formes : contrôle des dépenses, vol ou blocage de cartes bancaires, refus du conjoint de laisser sa partenaire travailler ou occuper un emploi mieux rémunéré que le sien, accumulation de dettes sur le compte commun sans que l’épouse en soit informée…
L’enquête révèle également que 33% des femmes victimes de violences économiques ont été désavantagées financièrement par leur conjoint, par exemple lorsque celui-ci dépense majoritairement pour ses loisirs et qu’il laisse à sa partenaire la charge des dépenses essentielles du foyer (loyer, courses…).
“Combattre les violences économiques, c’est prévenir d’autres formes de violences conjugales”
Un baromètre des violences économiques
De plus, 19% d’entre elles signalent avoir vu leurs droits matrimoniaux bafoués, comme ne plus recevoir de pension alimentaire de la part de leur ex-mari. Ce constat est d’autant plus préoccupant lorsque l’on sait que plus de deux femmes sur trois (69%) victimes de violences économiques ont également subi simultanément une autre forme de violences conjugales. “Cela suggère que le partenaire violent utilise des moyens de coercition morale, psychologique ou physique pour exercer une forme de violence économique”, souligne l’enquête.
En parallèle de l’enquête, Les Glorieuses ont lancé une campagne de sensibilisation en ligne. Elle comprend les résultats du sondage, un baromètre des violences économiques, ainsi qu’un test gratuit et anonyme pour déterminer si l’on est victime de violences économiques conjugales, accompagné de conseils à l’intention des victimes et de leurs proches. “Combattre les violences économiques, c’est prévenir d’autres formes de violences conjugales”, lance les auteurs de la newsletter. La journée internationale de lutte contre les violences économiques, aura lieu ce samedi 25 novembre.
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