Placements: la précipitation peut coûter cher
Comme de nombreux Belges, vous avez peut-être profité de votre confinement et de l’agitation sur les marchés pour ouvrir un compte de trading en ligne.
Reprendre son épargne en main est évidemment tout indiqué en période de taux extrêmement bas pour extrêmement longtemps. Mais n’oubliez jamais qu’un portefeuille se construit dans une perspective de long terme. La précipitation et la spéculation peuvent coûter très cher. Le secteur bancaire a notamment la cote en raison de sa très faible valorisation. Cela reflète toutefois les importantes incertitudes qui pèsent sur ses perspectives : hausse attendue des pertes sur crédits, marge d’intérêt durablement basse, concurrence des fintechs. Retrouver ING et KBC parmi les cinq valeurs les plus traitées sur les plateformes en ligne pose donc question en matière de concentration des risques. Globalement, miser sur les valeurs qui ont fortement chuté n’est d’ailleurs pas toujours un bon calcul comme on l’a vu avec la bulle internet en 2001 ou les banques en 2008.
Miser sur les valeurs qui ont fortement chuté n’est pas toujours un bon calcul.
Autre erreur à éviter : les fausses bonnes idées. Sur les réseaux sociaux, beaucoup recherchent, par exemple, des moyens d’investir sur le cours du pétrole. Les produits financiers ne manquent pas, mais celui qui y investit sans en comprendre le fonctionnement risque de cruelles désillusions. Notamment le mécanisme du roulement. Chaque mois, l’émetteur du produit doit changer de contrat de référence. Au passage, l’investisseur perd l’écart de prix entre les deux contrats. A l’heure d’écrire ces lignes, le contrat avril 2021 se traitait à près de 40 dollars. Soit 25% de plus que le cours de référence, une prime qui affectera directement votre rendement.
Enfin, restez conscient que les Bourses risquent de rester chahutées tant que la pandémie ne sera pas définitivement derrière nous.
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