Le Belge actif ne pense pas que le gouvernement sera en mesure de payer sa pension

Le sentiment des Belges actifs à propos de leurs finances à la retraite est marqué par une forte méfiance envers la capacité du gouvernement à financer leurs pensions légales.

Près de 70 % des Belges de moins de 50 ans ne croient pas que le système actuel des pensions belge pourra tenir ses promesses. L’augmentation de cette méfiance est flagrante. En 2014, 55 % des personnes âgées de 18 à 49 ans avaient des doutes sur le caractère abordable des pensions. Près de dix ans plus tard, ce chiffre est passé à 67 %, rapporte l’assureur NN.  

« Cette inquiétude n’est pas injustifiée », commente Colin Sanders, expert chez NN Insurances. « L’équilibre entre l’espérance de vie et la période de travail est complètement déséquilibré. Selon Statbel, les Belges travaillent en moyenne 34,5 ans pour une espérance de vie de 81,7 ans. Cela signifie que le revenu des 40 % d’années actives doit couvrir les coûts des 60 % restants de notre vie. La pression exercée par ce déséquilibre sur l’accessibilité financière des pensions légales devient insoutenable. Des ajustements profonds du système de pension seront nécessaires lors de la prochaine formation du gouvernement ». 

18 euros par mois 

Dans ce contexte incertain, de nombreux Belges se tournent vers des pensions complémentaires. Parmi les salariés, 77 % se constituent actuellement une pension complémentaire de manière active. Chez les indépendants, ce pourcentage est beaucoup plus bas, à savoir 56%.  

Cependant, malgré l’importance croissante de ces pensions souscrites à titre privée, leur adoption reste insuffisante et les montants épargnés sont souvent trop faibles pour garantir une sécurité financière, prévient l’assureur. Les salariés, par exemple, ne perçoivent en moyenne que 18 euros par mois de leur pension complémentaire, et les indépendants un peu plus avec 90 euros. Ce déséquilibre financier crée une incertitude quant à leur capacité à maintenir un niveau de vie décent à la retraite.  « Des réformes approfondies sont nécessaires pour rendre les pensions complémentaires accessibles à un plus grand nombre de secteurs et pour augmenter les cotisations versées », plaide encore Colin Sanders de NN Insurances. 

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