La FSMA lance un calculateur de coûts des produits de pension
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans les différents frais des produits de pension des deuxième et troisième piliers. Pour y voir plus clair, l’autorité des services et marchés financiers (FSMA) a développé un calculateur des coûts de ces produits. D’ici quelques mois, il sera également possible de comparer les produits.
Pour l’instant, il n’existe pas de base légale pour proposer ce service aux consommateurs, mais des arrêtés royaux en préparation devraient y remédier, ont confirmé mercredi les ministres des Pensions, Karine Lalieux, et des Indépendants, David Clarinval.
C’est à la demande du gouvernement fédéral, qui veut généraliser le 2e pilier de pension, que la FSMA s’est attelée à identifier et analyser les divers coûts facturés par les organismes de fonds de pension. “Un travail de moines bénédictins”, selon le président de l’autorité, Jean-Paul Servais.
La FSMA a donc analysé les différentes offres sur le marché et les a compilées dans un rapport de 36 pages. Quelques tendances se dessinent clairement de l’exercice : notamment le fait que la taille des plans de pension joue un rôle dans leurs coûts ; les coûts prélevés dans le cadre de plans collectifs étant bien moins élevés que dans les contrats individuels. La FSMA relève également qu’en toute logique, les services d’un intermédiaire ont un coût, mais aussi que les coûts récurrents liés aux assurances de la branche 21 sont nettement inférieurs à ceux liés aux assurances de la branche 23.
L’exercice a déjà permis à la FSMA de prendre contact avec des acteurs du marché qui proposaient des produits aux coûts particulièrement élevés. “Après nos questions, ils ont disparu ou ont baissé leurs frais”, se félicite l’autorité financière.
Cette dernière a décidé d’aller plus loin que la demande gouvernementale et a développé un calculateur des coûts des produits de pension, “une première mondiale”, selon Jean-Paul Servais. L’outil, en ligne depuis ce mercredi, permet au consommateur d’estimer le capital pension qu’il pourrait se constituer en fonction d’un certain nombre de paramètres comme les frais d’entrée, le coût récurrent, la durée, le capital investi…
D’ici quelques mois, il devrait pouvoir se muer en comparateur. Deux arrêtés royaux censés poser les bases légales à cet exercice de transparence sont en préparation, ont indiqué les ministres Lalieux et Clarinval.