La Belgique abandonne son projet de taxe nationale de 2 euros sur les petits colis extra-européens. Le pays appliquera directement, dès juillet prochain, la taxe européenne de 3 euros récemment adoptée par l’UE.
Fin novembre, dans le cadre des négociations budgétaires, le gouvernement fédéral avait prévu d’imposer une contribution de 2 euros sur les petits colis en provenance de pays tiers. L’objectif était de réguler le flux massif de marchandises à bas prix, notamment chinoises. Quelques semaines plus tard, le 11 décembre, les responsables des finances des Vingt-Sept se sont entendus sur l’instauration d’une contribution similaire de 3 euros par envoi, effective mi-2026. Le cabinet du ministre des Finances Jan Jambon avait alors annoncé qu’une réflexion s’imposait sur l’articulation entre les deux dispositifs.
Cette analyse est aujourd’hui terminée. Mercredi, le cabinet Jambon a confirmé l’abandon du projet national. Ainsi, il ne faudra pas créer une loi belge pour quelques mois, pour ensuite basculer vers le système européen en juillet. La taxe à l’importation de 3 euros s’appliquera aux colis de moins de 150 euros provenant de l’extérieur de l’Union européenne. Aujourd’hui, les consommateurs ne doivent pas encore payer de droits d’importation sur ces colis bon marché.
Les chiffres illustrent l’ampleur du phénomène : en 2024, l’Union européenne a réceptionné quelque 4,6 milliards de colis de moins de 150 euros, un rythme de 145 unités par seconde. La Chine représente à elle seule 91 % de ce volume.