Nyrstar rebondit … enfin
Après un plongeon de près de 3 ans, le spécialiste belgo-australien du zinc rebondit sur de hausse du prix du métal et de nette amélioration de ses perspectives malgré de prochains refinancements.
Au niveau de l’activité, 2014 est assurément une bonne année pour Nyrstar, les principaux facteurs influençant ses résultats évoluant dans le bon sens. Le prix du zinc a en effet atteint 2250 dollars la tonne ce mercredi, un niveau plus vu depuis près de 3 ans. La parité euro/dollar, importante pour Nyrstar dont les revenus sont libellés en billets verts, montre enfin des signes d’affaiblissement liés à l’évolution des politiques des banques centrales : assouplissement de la Banque centrale européenne et réduction des soutiens pour la Réserve fédérale américaine. Enfin, l’activité minière, qui a déçu en 2012 et 2013, montre des signes de redressement avec rebond de 6% de la production de minerai de zinc au premier trimestre. Rappelons que Nyrstar a développé cette activité afin d’approvisionner partiellement en propre ses fonderies (transformation du minerai en zinc métal) dans le but d’améliorer sa rentabilité.
Jusqu’à ce jeudi, ces évolutions favorables ne se reflétaient pas sur la valeur de Nyrstar en Bourse, les investisseurs restant braquer sur les difficultés de Talvivaara, partenaire du groupe dont la faillite déclencherait d’importantes dépréciations compliquant davantage les importants refinancements de dettess arrivant à échéance au cours des prochaines années.
De plus, de nombreux spécialistes restaient prudents vis-à-vis du prix du zinc. La nouvelle accélération de la baisse des stocks (de plus d’un million à 667 950 tonnes en 8 mois), l’amélioration des indicateurs économiques en Chine (grand consommateur de zinc comme de l’ensemble des métaux) et le passage du cap symbolique des 2200 dollars ont toutefois visiblement convaincus. Le marché du zinc sera en effet marqué par la baisse de production de gisements majeurs jusqu’en 2016, des perspectives favorables pour le prix dont Nyrstar entend profiter grâce à ses activités minières, le pôle “fonderie” devant moins en profiter étant donné le ralentissement de la quantité de minerai à traiter.
Le cas échéant, l’amélioration des résultats reléguerait évidemment au second plan les nécessaires refinancements à partir de 2015, l’échéance 2014 ayant déjà été “renouvelée” à l’automne dernier.
Cédric Boitte
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici