Négociations salariales : comment compenser la disparition des écochèques et autres avantages extralégaux ?

Dans un contexte où les avantages salariaux évoluent, négocier malin devient une compétence essentielle pour maximiser sa rémunération. Grégory Renardy, directeur général du cabinet de recrutement Michael Page, livre ses conseils pour négocier efficacement son package salarial.
L’accord de l’Arizona pourrait bien rebattre les cartes des avantages extralégaux en entreprise. Parmi les mesures phares, la suppression des écochèques inquiète de nombreux salariés. D’autres changements, comme la revalorisation des chèques-repas ou la refonte du budget mobilité, viennent s’ajouter à cette transformation du package salarial. Dans ce contexte mouvant, comment les travailleurs peuvent-ils optimiser leur rémunération? Grégory Renardy, directeur général du cabinet de recrutement Michael Page, livre ses conseils pour négocier efficacement.
La règle d’or: évitez d’être le premier à proposer un montant ou un avantage alternatif. “Laissez votre employeur avancer une proposition et analysez-la avant de répondre”, recommande Grégory Renardy. Si l’on vous demande de prendre les devants, retournez la question en exprimant votre ouverture à une “offre compétitive”.
Un package complet, pas seulement une augmentation salariale
Les écochèques disparaissent, mais il reste possible de compenser autrement. Plutôt que de se focaliser uniquement sur le salaire brut, considérer l’ensemble du package est essentiel. Parmi les éléments négociables, on trouve l’assurance hospitalisation, le régime de pension complémentaire, le budget mobilité (voiture de société, abonnement transport), les systèmes de primes et stock-options, ou encore, les jours de formation supplémentaires.
Plan d’action en cinq étapes
1. Évaluer sa valeur sur le marché
Comparer son salaire avec les standards du secteur permet d’obtenir une base objective. Des guides salariaux peuvent fournir des références utiles.
2. Comprendre le contexte de l’entreprise
S’informer sur la santé financière de son employeur et l’évolution de son secteur est crucial avant toute discussion.
3. Mettre en avant ses contributions
Lister ses réalisations, formations et initiatives en dehors de ses missions initiales renforce la position de négociation.
4. Formuler une demande structurée
Souligner l’évolution de ses responsabilités et présenter des comparaisons salariales peut appuyer une demande d’augmentation.
5. Prévoir des alternatives
Si une augmentation salariale n’est pas envisageable, d’autres avantages peuvent être mis sur la table : formations financées, flexibilité du temps de travail, ou encore plans d’épargne entreprise.
Enfin, une fois un accord trouvé, il est primordial de tout consigner par écrit. “Un engagement verbal n’est pas suffisant. Assurez-vous que chaque élément du package soit clairement stipulé noir sur blanc”, insiste Grégory Renardy.
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