Mithra face au défi de la commercialisation
En Bourse, Mithra recule depuis la fin mars malgré les feux verts des autorités européennes pour la commercialisation d’Estelle, sa pilule contraceptive de nouvelle génération.
La biotech liégeoise Mithra a obtenu le feu vert des autorités européennes pour la commercialisation d’Estelle, sa pilule contraceptive de nouvelle génération, confirmant ainsi les autorisations reçues aux Etats-Unis et au Canada. Dans un premier temps, cela permet à Mithra d’empocher 15 millions d’euros de son partenaire Gedeon Richter qui commercialisera Estelle en Europe (sauf en Belgique et au Luxembourg où la commercialisation sera assurée par Ceres Pharma, société contrôlée par Marc Coucke qui cherche un repreneur).
500 millions
En euros et par an, le minimum espéré pour les ventes d’Estelle dans le monde. Elles pourraient grimper jusqu’au milliard.
En Bourse, Mithra n’en a pourtant pas profité, reculant depuis la fin mars malgré les feux verts commerciaux. Il est vrai que le plus dur commence sans doute pour Mithra. Contrairement à ce que pourraient laisser croire les vaccins contre le coronavirus, la mise sur le marché est un processus long et aléatoire. Les précédentes biotechs belges qui s’y sont essayé ont toutes échoué à un certain niveau malgré des ambitions élevées comme pour Estelle, les analystes évoquant des ventes mondiales de 500 millions à un milliard par an à terme.
Les aléas sont en effet nombreux, allant de l’accueil des médecins et patientes, qui sont de plus en plus nombreuses à se détourner de la pilule, à la politique tarifaire. Mithra et ses partenaires commerciaux doivent trouver un juste équilibre entre atteindre le seuil de rentabilité et proposer un prix compétitif sur un marché tel que celui de la pilule contraceptive. Face à ces enjeux, la confiance des marchés a été érodée ces derniers mois, avant tout à cause des démêlés judiciaires de François Fornieri, fondateur et principal actionnaire de Mithra. De plus, Marc Coucke a vendu une partie de sa participation après avoir déjà quitté la présidence de la biotech.
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