Les obligations rapportent plus
Malgré un discours considéré comme accommodant, la Réserve fédérale américaine a fait trébucher les Bourses. Le maintien des taux à un faible niveau et les risques perçus à la croissance plaident pour les obligations.
Discours accommodant
Si la Fed s’est à nouveau déclarée “patiente” avant de relever ses taux en retirant (probablement définitivement) toute référence à “une période considérable”, elle a relayé certaines inquiétudes pour la première fois. Dans son communiqué, où chaque virgule est pesée, elle évoque ainsi une baisse “substantielle” des perspectives d’inflation sur les marchés au vu de la chute du taux des obligations souveraines des États-Unis. Pour la première fois, la Fed s’est également inquiétée des “développements internationaux” dans son communiqué, signe que l’économie US n’est sans doute pas immunisée.
Baisse des Bourses et des taux
En résumé, la Fed continue à craindre de relever prématurément les taux et se montrera flexible en fonction de l’évolution des données économiques. Cela n’a pourtant pas rassuré les Bourses qui ont chuté ce mercredi soir après la publication du communiqué. Le choix des investisseurs s’est plutôt porté sur les obligations des États-Unis, le taux à 30 ans (qui évolue inversement au prix de l’obligation) chutant de 2,40% à 2,30%. À l’image de Jeffrey Gundlach, fondateur et gérant chez DoubleLine, de plus en plus d’investisseurs US misent ainsi sur une baisse des taux qui apparait plus profitable et moins risquée que les Bourses. Une chute de 2,30% à 1,80% du taux du Bon du Trésor américain à 30 ans dégagerait ainsi une plus-value de 10% alors que la très faible croissance des bénéfices des sociétés américaines (consensus de 0,25% selon Factset) affecte les actions.
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