Les émergents inquiètent
De la Chine au Brésil, en passant par l’Ukraine ou la Turquie, les pays émergents sont devenus le principal point d’inquiétude des investisseurs, des craintes renforcées par les derniers événements.
En Chine, l’industrie souffre davantage que prévu avec un indicateur revu de 48,3 à 48,1 pour avril, quatrième mois consécutif inférieur à 50, signe indéniable du ralentissement local. Rappelons, qu’au premier trimestre, le rythme de croissance annualisé est revenu à 5,7% contre encore 9% à l’été 2013.
En Turquie, l’inflation inquiète de plus en plus avec une hausse à 9,4% en avril. Sur ce seul dernier mois, la hausse des prix ressort même à 17% en rythme annualisé. Cette évolution est évidemment liée à la dépréciation de la lire dans le sillage du retrait de capitaux internationaux mais risque de contraindre la banque centrale à de nouvelles hausses de taux pénalisantes pour la conjoncture.
Au Brésil, ce ralentissement est déjà bien perceptible, l’indicateur d’activité manufacturière ayant chuté sous 50 (niveau séparant croissance et contraction) en avril. En Russie, le chiffre est déjà inférieur à ce seuil depuis 6 mois.
Enfin, en Ukraine, la situation géopolitique ne cesse de se dégrade et le pays semble s’enfoncer inexorablement dans la guerre civile.
Cédric Boitte
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