Les 5 valeurs de La Française
Le gestionnaire d’actifs La Française des Placements, actif chez nous au travers de BKCP (entre autres pour le BKCP Core fund), nous livre ses 5 tuyaux.
KBC
La banque est une combinaison unique pour jouer une croissance des actifs (République tchèque, Slovaquie, Hongrie : 34% des revenus) et une forte redistribution de cash (pay-out ratio 50% selon nos estimations). KBC devrait d’ailleurs être bientôt surcapitalisée, le surplus de capital pourrait atteindre 2.2 Mds€ fin 2016. Après avoir remboursé l’Etat belge fin 2015 (selon nos estimations), KBC pourrait donc annoncer un dividende très élevé, probablement supérieur au coupon de 2 euros par action prévu pour 2014. La journée investisseur prévue en juin pourrait être un nouveau catalyseur pour le titre, en insistant sur la croissance des revenus, la baisse des coûts et les objectifs de résultats et de distribution du capital excédentaire. Concernant la valorisation, le titre se traite à 8,4 fois les bénéfices 2015 alors que la banque pourrait afficher un rendement sur les actifs tangibles à 17%. Nous évaluons donc un objectif de cours ambitieux à 56€ sur 12 mois.
Ageas
Ageas est une de nos valeurs favorites sur le Bénélux en raison d’une croissance de ses résultats attendus à 11% et d’une progression de ses dividendes (+8%) supérieure à celle du secteur (+6%). Nous estimons que l’héritage du passé Fortis est maintenant bien cerné et permet donc de regarder plus sereinement l’évolution des activités d’assurances. Alors qu’Ageas jouit de positions très fortes en Belgique, le potentiel de croissance des activités asiatiques n’est pas à négliger. Celles-ci génèrent en effet 21% des résultats du groupe et nous anticipons une croissance de 14% des résultats par an d’ici à 2015. Ageas, est d’ailleurs actuellement l’assureur d’Europe continentale tirant la plus grosse partie de ses résultats d’Asie (21%), devant Axa avec 17%. En termes de valorisation, le titre se traite suivant un ratio de 6.4 fois le bénéfice 2015 (contre 8.4 fois pour le secteur), à 68% de son actif net (contre 92%) et offrirait un rendement de dividende de 6,5% (contre 5,6%). Le marché est donc aujourd’hui beaucoup trop prudent sur ses estimations de réalisation des objectifs annoncés par le management d’Ageas. Nous visons un objectif de cours à 12 mois de 40 euros.
Telenet
Depuis quelques temps, le secteur des câblo-opérateurs est en pleine recomposition en Europe, avec plusieurs rachats d’entreprises comme Kabel Deutschland en Allemagne, Virgin Media au Royaume-Uni, et plus récemment l’offre sur ONO au Portugal, la cotation en bourse d’Altice et de Numéricable qui souhaitent continuer les acquisitions (projet de fusion avec SFR). Le raisonnement est toujours le même : la convergence fixe mobile, c’est-à-dire vendre des abonnements mobiles dans une base d’abonnés au câble pour créer des offres “quadruple play”. A ces synergies commerciales s’ajoutent des synergies financières importantes en termes d’économie de coûts d’exploitation, notamment en matière de réseau, de service client, d’informatique, et d’achats de décodeurs. Dans cet environnement, Telenet ne fait pas exception, ayant déjà fait l’objet d’une offre de rachat par le consolidateur principal de l’industrie, Liberty Global, qui en détient déjà 57%. Il est donc possible qu’une nouvelle offre plus généreuse vienne dans les prochains mois/trimestres. Dans l’intervalle, les résultats étaient meilleurs que prévus, et le consensus des analystes prévoit un dividende de 4,5 euros, soit un rendement attractif de 10%, chiffre à confirmer fin juillet et à toucher le 3 novembre.
Novo Nordisk
Ce groupe danois est des 3 leaders mondiaux du traitement des diabétiques dans le monde, avec le français Sanofi et l’américain Eli Lilly. Sa part de marché mondiale est très élevée (48%) dans les volumes d’insuline et de 26% dans le diabète avec un mix géographique favorable. Le marché sous-jacent du groupe est très significatif compte tenu des standards de consommation alimentaire mondiaux. Une personne sur 12 dans le monde a du diabète (soit 371 millions de personne) et les prévisions font état de 550 millions de diabétiques en 2030 (source : WHO), dont 75% dans les émergents. Le coût de traitement du diabète dans le monde est passé de 153 à 471 milliards de dollars en 10 ans. Fort de sa spécialisation (face à ses concurrents multi-produits) et de ses investissements élevés en R&D (14% du chiffre d’affaires), le groupe dispose d’une forte visibilité sur sa croissance moyen et long terme. Le report de l’homologation du Treciba aux USA a offert un point d’entrée sur le titre et Novo Nordiska perdu sa prime historique de 60% sur les big pharma (28% maintenant) alors que le groupe a maintenu son objectif de croissance 15% par an de son résultat opérationnel et que ses brevets actuels ne posent aucun problème jusqu’en 2018/2020 au moins. Enfin, Novo Nordisk affiche une position de trésorerie nette (environ 12 milliards KK) et une marge supérieure à 38% qui devrait remonter.
Peugeot
La recapitalisation du groupe avec l’entrée du chinois Dong Feng au capital et la dilution de la famille Peugeot fait entrer le groupe dans une nouvelle ère. Non seulement Peugeot va retrouver des marges de manoeuvres financières mais aussi améliorer sa situation en Chine. L’arrivée de M. Tavarès à la tête du groupe et son plan “Back in the Race” devraient permettre à Peugeot de se relancer dans la compétition d’autant plus que celui-ci aura les mains libres au Directoire. Notons aussi que 50% des membres du Conseil de surveillance seront indépendants. Enfin l’accord trouvé avec Santander pour la Banque PSA permettra au groupe de se focaliser sur cette nouvelle stratégie industrielle.
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