Le dollar suffit au bonheur de Nyrstar
Parmi les bons élevés de 2014 sur Euronext Bruxelles, Nyrstar entame la nouvelle année sur une note hésitante à l’image des analystes, Goldman Sachs ayant abaissé ce mardi son conseil d’acheter à neutre sur fond de ralentissement économique en Chine.
Pas de rachat imminent
Nyrstar a connu un second semestre 2014 très agité entre plan de refinancement, augmentation de capital et entrée à son capital de Trafigura. Les rumeurs de rachat circulaient ainsi bon train l’automne dernier, le géant du négoce en matières premières ayant largement les moyens de s’offrir le spécialiste du zinc. Après avoir passé le seuil des 10% début octobre, Trafigura a de plus dévoilé détenir plus de 15% de Nyrstar à la mi-novembre. Depuis, c’est toutefois le calme plat et nul n’oserait parier sur les intentions précises de Trafigura. Prise de contrôle rampante ? Offre de rachat ?
La Chine déçoit
La période 2013-2016 est marquée par la perte de 11% de la capacité de production mondiale de zinc en raison de la fermeture de gisements majeurs, ce qui doit doper les prix. Jusqu’à présent, la revalorisation demeure toutefois limitée. La tonne de zinc a en effet rechuté de plus de 2400 à moins de 2200 dollars -contre des plus bas de 1850 dollars en 2013- en raison du net ralentissement économique en Chine. L’ex Empire du Milieu représente désormais 44% de la demande mondiale de zinc, essentiellement utilisé pour la galvanisation de l’acier.
Le dollar en renfort
Une simple stagnation du prix du zinc apparait toutefois suffire au bonheur financier de Nyrstar grâce à la nette appréciation du dollar. Dans son dernier rapport semestriel, le groupe évaluait ainsi qu’une variation de 0,01 du taux de change EUR/USD avait un impact (annualisé) de 18 millions sur son excédent brut d’exploitation. Depuis mai dernier, cela représente un bonus total de 360 millions, colossal pour Nyrstar qui a enregistré un excédent brut d’exploitation de 185 millions en 2013.
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