Le coronavirus fatal au Dow Jones?
Officiellement créé en 1896 par les journalistes financiers Charles Dow et Edward Jones, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) est l’un des plus anciens indices boursiers du monde. Et sans aucun doute le plus vieux toujours régulièrement observé par les investisseurs.
A l’heure des fonds indiciels, le DJIA a toutefois perdu de sa superbe. Il souffre de deux handicaps techniques. Le premier est qu’il ne compte que 30 valeurs. Les investisseurs préfèrent investir dans des indices plus larges comme le S&P 500 ou le Stoxx Europe 600. Le second est le système de pondération suivant le cours des actions qui le composent. Les indices plus récents sont traditionnellement basés sur la capitalisation boursière, bien plus représentative du poids économique de l’entreprise. Si on appliquait la méthodologie du DJIA en Belgique, Lotus Bakeries aurait un poids quasiment 70 fois plus important que AB InBev.
Pour éviter de tels extrêmes, le gestionnaire du DJIA privilégie des sociétés présentant des cours dans la moyenne. A plus de 1.000 dollars l’action, Amazon ou Alphabet (Google) n’ont jamais eu droit de cité. Le DJIA connaît ainsi une révolution numérique au ralenti, restant ancré dans l’économie du 20e siècle. Ce qui pourrait bien lui être fatal en cette période de pandémie et de confinement favorisant les services numériques. L’indice a en effet abandonné 37% depuis le début du krach, revenant à son niveau de l’automne 2016.
Le Nasdaq 100, qui a su se diversifier pour faire oublier la bulle de la fin des années 1990, a perdu 29% pour revenir à son niveau du début 2019. En d’autres termes, le DJIA est moins performant en période de hausse comme de baisse. Ce constat est valable pour tous les investisseurs. Il est plus que jamais important que votre portefeuille soit bien construit et reflète l’économie du 21e siècle.
30 valeurs
L’indice Dow Jones ne compte que 30 valeurs boursières.
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