Le bitcoin, un investissement comme les autres ?
Si elle défraie plus souvent la chronique qu’elle n’est vantée pour son rôle de moyen de paiement, la crypto-monnaie voit sa valeur grimper en flèche malgré les oppositions des autorités financières mondiales.
Utilisé par les pirates auteurs de “WannaCry”, adepte des évolutions de cours extrêmes, suspecté de permettre aux Chinois de contourner les contrôles des capitaux, le bitcoin n’a pas réellement bonne presse. Sa valeur a pourtant quasiment triplé cette année à 2690 dollars. Le refus du gendarme boursier européen d’autoriser des fonds indiciels sur le bitcoin ou l’annonce par les autorités chinoises qu’elles allaient contrôler les flux de bitcoin ont à peine freiné la crypto-monnaie. Le bitcoin a notamment profité de l’annonce d’une amélioration de son écosystème visant à en faciliter et sécuriser davantage l’utilisation.
Le nouvel or à 500 000 dollars en 2030
Selon Jeremy Liew, investisseur de la première heure dans Snapchat, la valeur du bitcoin atteindra 500 000 dollars en 2030 grâce notamment à son utilisation pour des virements transfrontaliers par des expatriés. Sur les marchés financiers, le bitcoin est considéré comme le nouvel or. Son nombre limité (21 millions) et le renchérissement du coût réalisation des bitcoins encore à créer présentent en effet des caractéristiques similaires à celles qui ont fait de l’or une valeur refuge, à la différence que le minage est devenu informatique et non plus physique. Ce n’est ainsi pas un hasard si la majorité des transactions de bitcoins ont lieu en Chine où les autorités opèrent déjà un strict contrôle des flux monétaires et d’or en raison d’une fuite de capitaux (dans un contexte de hausse des dettes et de baisse de la valeur du yuan).
Pas que le bitcoin
Le milliardaire Mike Novogratz affirme pour sa part avoir investi 10% de sa fortune dans la crypto-monnaie. Il précise toutefois ne pas miser que sur le bitcoin, ayant également acquis des Ether, alternative au bitcoin, et plus largement dans le domaine des blockchain. Cette technologie de stockage et de transmission d’informations est à la fois rapide, transparente et sécurisée – sans organe central de contrôle. Les banques s’y intéressent notamment pour accélérer et réduire les coûts des échanges. Certains imaginent déjà un blockchain remplacer le cadastre (entre autres).
Comment investir ?
Cela dépasse donc largement le bitcoin et la crypto-monnaie en général. Les spécialistes dans le domaine demeurent de petites sociétés aux perspectives incertaines à l’image de BTCS ou Global Arena Holding. Parmi les plus grands groupes misant sur la technologie du blockchain, signalons Broadridge Financial Solutions qui développe des solutions adaptées pour les marchés financiers (opérations sur titres, votes en assemblé générale, etc.). Dans le même domaine, Nasdaq a inauguré sa plateforme Linq, fonctionnant sur le principe des blockchain pour les opérations sur titres d’entreprises non-cotées. Enfin, la CEO d’IBM a clairement insisté dans sa dernière lettre aux actionnaires sur l’impact du développement de plateformes blockchain. Pour celui qui souhaiterait investir dans les crypto-monnaies, il demeure l’option d’acheter des bitcoin (ou des Ether…) via une plateforme.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici