‘La taxe kilométrique pour les particuliers est inévitable’
La taxe au kilomètre pour les voitures personnelles et des règles plus strictes en matière de rénovation sont inévitables dans le futur, estiment le ministre président flamand Geert Bourgeois (N-VA) et la ministre flamande de l’Environnement Joke Schauvliege (CD&V).
Lors du premier sommet flamand sur le climat ce 19 avril, Geert Bourgeois a plaidé pour une taxe au kilomètre pour les voitures personnelles. “Il est inévitable que nous imposions le trafic routier en fonction de la distance et des émissions, et plus uniquement sur la possession d’une voiture”, disait-il dans De Tijd. “À la prochaine législature, ce type de taxe sera certainement sur la table.” Un accord avec la Wallonie est dans ce cas souhaitable, mais “ce n’est pas à l’ordre du jour”, d’après Bourgeois.
Ce n’est pas la première fois que Flandre et Wallonie adoptent un regard différent sur les taxes liées au trafic routier. Ainsi, le gouvernement flamand n’est pas parvenu à rendre la taxe de circulation plus écologique pour les voitures de société. Pour cela, un accord de collaboration avec les autres Régions est nécessaire. Cet accord se fait attendre. Pour les voitures personnelles, la règle est déjà en vigueur en Flandre depuis le début de cette année. La taxe de mise en circulation et la taxe de circulation annuelle sont, depuis cette année, adaptée à l’émission de CO2.
En mars, la FEB prônait déjà une taxe au kilomètre intelligente. “Nous devons dans ce cas réfléchir à la suppression de la taxe de mise en circulation et de la taxe de circulation”, avait alors réagi Olivier Van der Maren, executive manager du centre de compétence du Développement durable et de la Mobilité.
Rénovation obligatoire
Tant Schauvliege que Bourgeois plaident pour une politique climatique flamande plus efficace. À cet égard, ils pensent également aux règles liées à la rénovation des habitations. “Bien que nous soyons déjà très ambitieux concernant les nouvelles constructions, nous devons aussi faire de grands pas en avant concernant le patrimoine ancien”, dit Schauvliege. Cela, Bourgeois l’admet volontiers. Selon lui, les subsides seuls ne suffisent plus. “Il y a par exemple la proposition de la Confédération Construction qui, s’il y a transfert d’habitation, oblige l’acheteur à rénover”, dit-il.
Ensuite, les deux ministres soulignent qu’ils restent confiants dans les énergies renouvelables, aussi à titre d’investissement. “L’épargne ne rapporte plus rien, alors que les panneaux solaires génèrent un rendement de 4 à 5%”, dit Bourgeois.
Schauvliege désire étendre le principe ‘pollueur, payeur’ à la politique climatique. “Celui qui émet beaucoup de CO2 le ressentira. Celui qui ne le fait pas sera récompensé”, explique la ministre du Climat.
Pour le gouvernement flamand, c’était le premier de trois sommets sur le climat. Ce gouvernement y présentera ses engagements et essaiera de connaître les efforts des autres parties intéressées, comme l’industrie et le secteur des transports. “Le défi est de faire croître notre prospérité tout en évoluant vers une économie à faibles émissions de carbone”, conclut Bourgeois.(NS)
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