La revanche de Volkswagen
Longtemps éclipsé par le succès de Tesla, Volkswagen est en train de prendre sa revanche.
Alors que le groupe américain rechute lourdement en Bourse, le géant allemand vient d’atteindre un plus haut depuis 2015, année du dieselgate. On peut évoquer de nombreux éléments expliquant cette embellie: l’accélération de sa pénétration sur l’important marché chinois, le rebond des valeurs cycliques sur les marchés, la perspective d’une introduction en Bourse de Porsche ou la première réussite dans le domaine des voitures électriques avec l’ID.3.
100 milliards
En euros, la capitalisation boursière du groupe Volkswagen, niveau qu’il n’avait plus dépassé depuis 2015.
L’élément le plus frappant est toutefois l’évolution de la communication du groupe. Tout d’abord dans la forme. Herbert Diess, le CEO, s’est ainsi félicité sur Twitter du bond de l’action Volkswagen – qui a permis au groupe de repasser la barre des 100 milliards d’euros de capitalisation – et du relèvement de 50% de l’objectif de cours des analystes d’UBS à 300 euros. Une manière de faire qui rappelle les tweets grandiloquents d’Elon Musk.
Mais il y a aussi le fond. Le géant de Wolfsburg n’a plus peur de se montrer extrêmement ambitieux. D’ici 2030, sa marque phare VW devrait ainsi vendre 70% de voitures électriques en Europe et 50% en Chine avec l’objectif avoué de dépasser Tesla.
L’électrification est pourtant secondaire dans la stratégie Accelerate développée par le groupe. La priorité est la numérisation, Volkswagen imaginant de nouveaux modèles d’affaires basés sur les données et les voitures autonomes d’ici la fin de la décennie. Le géant de Wolfsburg évoque ainsi un nouvel écosystème qui devrait même dépasser les limites actuelles du groupe comme l’illustre l’accord mondial signé avec Ford dans les voitures électriques et l’autonomie (partenariat avec Argo AI). Volkswagen doit désormais concrétiser ses ambitions pour regagner tous ses galons en Bourse!
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