La hausse du prix du pétrole est temporaire
Le rebond à 40 dollars du prix du baril s’est traduit par une hausse de 8% du diesel et de 24% du mazout depuis les plus bas de janvier. Une évolution largement imputable aux hedge fund et qui devrait s’avérer temporaire au vu de l’incapacité des producteurs à réguler l’offre.
Un rebond lié aux hedge funds
Selon Reuters, les hedge funds et autre gestionnaires de fonds ont gonflé leur mise sur le pétrole jusqu’à atteindre une position nette quasi record de 579 millions de barils à la fin de la semaine dernière. Cela a mécaniquement stimulé le rebond des prix dans le sillage de l’annonce d’un accord sur gel de la production entre la Russie et l’Arabie Saoudite.
L’Iran ne veut pas, la Russie ne peut pas
Initialement, l’objectif des deux grands pays producteurs était de geler (voire de réduire à terme) la production des membres de l’OPEP et de la Russie dans le but d’effacer la surcapacité actuelle estimée à entre 1 et 2 millions de barils par jour (mb/j). Rapidement, l’Iran s’est toutefois désolidarisé alors que le pays relance son industrie après la levée des sanctions internationales. L’Irak semble jouer la montre, consolidant ses gains de production des 18 derniers mois avant de s’engager dans un gel. Les observateurs soulignent que la Russie peut difficile contrôler sa production étant donné que les importantes activités en Sibérie ne peuvent arrêter sous peine de gel et de destruction des équipements.
Saudi Aramco continue d’investir
En quelques jours, Saudi Aramco semble également avoir relégué le gel de la production aux oubliettes. Tout d’abord, le monopole saoudien et le Koweït ont confirmé le redémarrage d’un gisement codétenu à l’arrêt pour raisons environnementales depuis octobre 2014. Ce mercredi, le PDG de Saudi Aramco a indiqué que la compagnie poursuivait tous ses projets, incluant notamment l’extension d’un importants gisement à l’horizon 2018.
Énergie bon marché pour 15 ans
Saudi Aramco a par ailleurs confirmé son objectif de doubler sa production de gaz naturel en 10 ans. Combiné au Qatar, qui a déjà quadruplé sa production en 10 ans, les deux pays auraient un poids aussi important que la Russie sur le marché gazier. Pour le consommateur, cela est sans doute synonyme d’énergie abondante et donc bon marché pour plusieurs années encore. Les analystes de Goldman Sachs évoquaient jusqu’à 15 ans.
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