La Fed détaille le big bang des marchés
La banque centrale américaine a comme prévu relevé son principal taux directeur d’un quart pour cent mais a surtout détaillé comment elle compte s’y prendre pour retirer (en partie) les 4500 milliards USD injectés sur les marchés financiers depuis la crise.
La Réserve fédérale américaine a indiqué qu’elle compte commencer à réduire la voilure de son bilan cette année alors qu’elle continue jusqu’à présent à réinvestir les montants arrivant à échéance. Son portefeuille de titres se maintient ainsi à 4500 milliards USD de titres rachetés depuis 2008 dans le cadre de plans d’assouplissement quantitatifs destinés à relancer l’économie. Consciente de l’effet potentiellement déstabilisateur de ses retraits sur les marchés, elle commencera doucement en réduisant son portefeuille de 10 milliards USD par mois (6 milliards USD de Bons du Trésor américain et 4 milliards USD de titres adossés à des crédits hypothécaires). En comparaison, son dernier plan d’assouplissement quantitatif a consisté en des achats mensuels de 85 milliards USD.
Stratégie évolutive
La Fed prévoit toutefois d’augmenter progressivement la cadence (+10 milliards USD tous les 3 mois) pour atteindre un rythme de croisière de 50 milliards USD par mois fin 2018. La Fed n’a toutefois pas dévoilé son objectif final. Par ailleurs, les banquiers centraux américains ont indiqué qu’ils pourraient se raviser en cas de ralentissement de l’économie. L’application de ces freins ne sera toutefois pas automatique et dépendra de l’identité du futur Président de la Réserve fédérale américaine, le mandat de Janet Yellen arrivant à son terme en février prochain.
BCE et Banque du Japon
Par ailleurs, ces garde-fous risquent de ne pas suffire à apaiser les marchés, tout particulièrement l’année prochaine. Les retraits de la Fed ne seront pas le seul “choc de liquidités” attendu en 2018, la Banque centrale européenne devant également arrêter ses rachats (60 milliards EUR par mois) alors que la Banque du Japon semble également en train de réduire la voilure de ses rachats de titres par rapport à l’objectif de 80 000 milliards JPY (650 milliards EUR) par an.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici