La bad utility peut sauver E.On
Après les bad bank ayant permis aux établissements financiers d’isoler leurs actifs les plus toxiques, le groupe allemand inaugure la bad utility en annonçant la scission des activités de génération électrique conventionnelles.
Table rase
Les centrales électriques conventionnelles (gaz, charbon) sont les principales victimes de la conjoncture morose, la production renouvelable étant prioritaire sur le réseau, et de la mise en place de droits d’émission de CO2. La rentabilité a ainsi fondu et même disparu pour les centrales au gaz, un phénomène aggravé outre-Rhin par la décision de l’Allemagne de quitter le nucléaire d’ici 2022. E.On comptabilisera ainsi des dépréciations de 4,5 milliards avant de céder ces activités.
Stabilité et croissance
Le groupe allemand va ainsi se concentrer sur les énergies renouvelables, les réseaux de distribution (activité régulée) et les services, trois activités générant déjà une large majorité des bénéfices du groupe. E.On s’inscrit ainsi dans l’ambition de l’Allemagne d’atteindre 80% d’électricité renouvelable d’ici 2050 tout en s’assurant des revenus réguliers grâce aux activités régulées. Les services revêtent pour leur part une plus haute valeur ajoutée.
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