Investissez comme Warren Buffett
S’il a cédé ses participations dans Exxon Mobil, l’oracle d’Omaha n’a certainement pas quitté le secteur énergétique, qui demeure même un des piliers de son portefeuille, mais il a clairement changé de stratégie.
Le raffinage de pétrole
Au sein du secteur pétrolier, Berkshire Hathaway vient de déclarer détenir une participation de 10% (ou 4,5 milliards de dollars) dans le groupe de raffinage Philips 66. Contrairement aux majors pétrolières, les bénéfices de Philips 66 sont peu liés au cours du brut, réalisant les trois-quarts de ses résultats dans le raffinage (53%) et la chimie (24%). Le groupe est même plutôt enclin à profiter de la chute du baril qui influe positivement sur les marges de raffinage. Au second trimestre, son bénéfice a ainsi progressé de 16% et le titre affiche désormais un ratio cours/bénéfices attractif de 12,6. À noter que le même raisonnement est applicable à l’Europe où les marges de raffinage ont quintuplé en un an pour atteindre l’équivalent de 7,36 dollars par baril au second trimestre selon Total. Parmi les spécialistes européens du raffinage, on retrouve l’italien Saras dont les résultats se sont envolés au premier semestre. Bien que le titre ait quasiment triplé depuis novembre, il ne cote toujours que 7 fois le bénéfice prévu pour cette année.
Les centrales solaires
Peu habitué aux paris technologiques, Warren Buffett a pourtant investi des milliards de dollars ces dernières années dans des centrales solaires. L’oracle d’Omaha apprécie tout particulièrement le rendement élevé -certains observateurs évoquent jusque 15%- et la prévisibilité des revenus, la production étant vendue dans le cadre de contrats à 20 ans ou 25 ans. Désormais, l’investisseur particulier peut également miser sur les centrales solaires grâce à 8point3 Energy Partners, un véhicule d’investissement développé par First Solar et SunPower – les deux principaux producteurs de panneaux solaires aux États-Unis. Le véhicule détiendra et financera le développement de plusieurs centrales solaires. Financièrement, il vise à verser un dividende initial de 0,2097 dollar par trimestre et ensuite relever ses versements de 12% à 15% par an a. Cela correspond à un rendement brut initial de 5,7% et de potentiellement 8,7% dans 3 ans. Le double précompte de 35% aux États-Unis et 25% sur le solde en Belgique réduit toutefois l’attrait pour l’investisseur belge.
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