La dette des entités fédérées augmente plus rapidement que la dette fédérale
L’Institut des comptes nationaux pointe la hausse rapide de la dette des entités fédérées depuis 2018, rapporte L’Echo vendredi.
Les chiffres qui émanent de l’Institut des comptes nationaux (ICN) laissent apparaître une hausse de l’ordre de 60% de la dette des entités fédérées depuis 2018. C’est une progression beaucoup plus rapide que la dette fédérale, qui, elle, a augmenté de 22% depuis 2018. Entre 2018 et 2022, la dette a augmenté de 58% en Wallonie, de 55% en Fédération Wallonie-Bruxelles, de 76% en Flandre et de 120% à Bruxelles.
La dette de l’ensemble des entités fédérées s’élevait, fin 2022, à 93 milliards d’euros, s’approchant dangereusement du seuil symbolique des 100 milliards d’euros. La dette de la Wallonie était, fin 2022, de 34 milliards d’euros, celle de la Flandre de 32 milliards et celle de Bruxelles de 10 milliards. En termes de soutenabilité, la Flandre est dans une situation beaucoup plus favorable que les autres entités du pays.
En 2020, le déficit de la Flandre (5,4 milliards d’euros) a été beaucoup plus important que celui de la Wallonie (1,8 milliard) en raison de mesures de soutien beaucoup plus généreuses face à la pandémie. Mais en 2021, la Wallonie a accusé un déficit plus important (3,3 milliards d’euros) que la Flandre (3,2 milliards) en raison du coût des inondations de juillet (environ 1 milliard d’euros).
La dette globale de 93 milliards d’euros des entités fédérées doit être mise en rapport avec les 474 milliards d’euros que représente la dette fédérale. À cela, il faut encore ajouter une dette de 27 milliards d’euros dans le chef des pouvoirs locaux.