Des livreurs de repas fraudent sur leur identité pour échapper aux impôts

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De nombreux coursiers travaillant pour Deliveroo et Uber Eats utilisent de faux comptes et fraudent sur leur identité pour échapper aux impôts, révèle une enquête du Tijd publiée mardi dans ce quotidien et dans L’Echo.

Les coursiers utilisent de faux comptes pour diverses raisons. Certains sont des migrants sans-papiers, d’autres sont des mineurs qui veulent contourner les restrictions d’âge. Par ailleurs, des chômeurs cherchant à arrondir leurs fins de mois sans perdre une partie de leurs allocations travaillent également avec des comptes qui ne leur appartiennent pas. Mais il existe aussi une raison fiscale. En Belgique, les livreurs de repas ont différents statuts.

   Certains travaillent en tant qu’indépendants, mais beaucoup sont employés sous le régime du travail de l’économie collaborative, bénéficiant du statut dit “peer-to-peer” (p2p). Sous ce régime avantageux, ils peuvent gagner jusqu’à 7.460 euros par an avec un taux d’imposition favorable de 10,7%, un pourcentage prélevé automatiquement avant le versement de leur salaire.

   En utilisant plusieurs comptes, les livreurs qui dépassent ce plafond peuvent continuer à travailler en bénéficiant du taux avantageux sans payer de cotisations sociales. Martin Willems, représentant national du syndicat CSC United Freelancers, confirme que la moitié des livreurs utilisent une fausse identité.

   Dans une réponse écrite, Deliveroo et Uber Eats se défendent en affirmant avoir introduit des contrôles par reconnaissance faciale ces dernières années. Des mesures qui semblent toutefois peu efficaces.

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