Il y a eu deux fois plus de dénonciations au fisc qu’il y a dix ans
Les personnes qui dénoncent le travail au noir auprès de l’administration fiscale le font souvent sous le couvert de l’anonymat. Il s’agit souvent d’ex-associés ou d’anciens employés.
En 2022, 2.558 dénonciations ont été enregistrées au Service public fédéral Finances. C’est deux fois plus environ qu’en 2012. Pourtant, il semble que le nombre de ces dénonciations reste relativement stable depuis 2014. Entre 2008 et 2013, le nombre de dénonciations au fisc a explosé, triplant en cinq ans.
Phénomène marginal
“Il s’agit d’un décompte au niveau central. Il y en a sans doute plus au niveau des services locaux “, précise la porte-parole Florence Angelici. “Pour l’instant, nous ne sommes pas organisés pour recevoir ces rapports. Il n’y a pas de hotline chez nous comme c’est le cas pour la sécurité sociale. Le travail au noir est avant tout une fraude sociale. Il y a donc échange de dénonciateurs avec la sécurité sociale”.
Florence Angelici : “Nous n’attendons pas non plus ces délateurs pour faire notre travail. Cela reste un phénomène marginal : seulement quelques milliers de dénonciations sur les 7,1 millions de déclarations à l’impôt des personnes physiques.”
Les dénonciations qui arrivent sont toujours vérifiées et revérifiées, mais cela déclenchera que rarement l’ouverture d’un dossier. “La grande majorité des signalements sont anonymes”, explique Florence Angelici. “Ces dénonciations ne sont pas toujours utiles, souvent elles sont trop brèves, trop générales ou vides de sens.” Aucune statistique n’est tenue, mais la porte-parole sait que, très occasionnellement, il y a parmi tout cela des dénonciations qui sont très détaillées, portant sur des sommes importantes. Dans ces cas-là, la vengeance est un motif possible, car les mouchards sont souvent d’anciens associés, d’anciens employés, d’anciens partenaires commerciaux, etc.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici