Fin de mois difficile pour les marchés d’actions

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La Fed va-t-elle mettre un terme à ses injections massives de liquidités dans l’économie US ? C’est la question qui stresse les marchés actuellement.

Cette semaine boursière fut marquée par l’indécision des marchés d’actions qui ne savent plus sur quel pied danser. La Fed va-t-elle ralentir ses injections massives de liquidités dans l’économie américaine ? C’est la question qui tient actuellement les indices boursiers tant européens qu’américains en haleine.

Les nombreux indicateurs conjoncturels publiés cette semaine de part et d’autre de l’Atlantique n’ont pas aidé les investisseurs à aller dans un sens ou dans un autre, tant les indications étaient contradictoires.

Au rang des indicateurs de nature rassurante on relèvera la confiance du consommateur américain qui a atteint en mai son plus haut niveau depuis plus de cinq ans malgré un contexte défavorable de restrictions budgétaires d’après l’enquête mensuelle de l’organisation patronale Conference Board.

L’indice de confiance a atteint 76,2 contre 69 (révisé) en avril, dépassant les plus optimistes des prévisions des économistes qui tablaient en moyenne sur un chiffre de 71,0 après celui de 68,1 annoncé initialement pour le mois dernier.

Et, les prix des logements ont connu une nouvelle progression en mars dans le pays, pour le quatorzième mois consécutif, de 10,9% en rythme annuel, contre 10,5% attendu par les analystes, selon une enquête de l’institut Case-Shiller publiée par Standard and Poor’s.

Tous les indicateurs n’étaient pas positifs. Loin de là. Le nombre de chômeurs en Allemagne a connu un bond surprise de 21.000 personnes en mai sur un mois même si le taux de chômage est resté stable à 6,9% pour le huitième mois d’affilée.

Et, de son côté, l’OCDE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour les grandes économies occidentales, à l’exception du Japon. L’organisation internationale prédit que la zone euro devrait s’enfoncer encore davantage dans la récession cette année et l’atonie de l’activité dans la région pourrait ” évoluer en stagnation, avec des conséquences négatives pour l’économie mondiale “. L’OCDE appelle la Banque centrale européenne (BCE) à en faire davantage pour soutenir l’activité.

Europe : Club Med – STMicroelectronics

L’événement de la semaine sur la place financière parisienne fut sans conteste l’offre amicale de rachat sur Club Med.

Le fonds Axa Private Equity et le conglomérat financier chinois Fosun ont annoncé leur intention de déposer une offre amicale de rachat du Club Med au prix de 17 euros par action.

STMicroelectronics affiche un bilan hebdomadaire peu reluisant . Pourtant le groupe a pris de la hauteur en début de semaine après l’annonce que ST-Ericsson, la coentreprise détenue à parité entre le fabricant franco-italien de semi-conducteurs et le spécialiste suédois des télécommunications Ericsson, a vendu pour 90 millions de dollars d’actifs de connectivité par satellite.

Europe : BNP Paribas – UBS

Le secteur financier était partagé, même si les achats à bon compte ont rythmé la huitaine.

UBS et Crédit Suisse étaient parmi les exception qui confirment la règle. Les deux groupes financiers suisse faisaient triste mine alors que la bataille fiscale qui oppose les banques suisses aux Etats-Unis pourraient coûter entre 10 et 20 milliards de francs suisses aux institutions bancaires suisses.

Bruxelles : Elia – KBC

A Bruxelles, les cotations ex coupons ont donné des sueurs froides aux investisseurs. Delta Lloyd, Delhaize et Elia ce vendredi font partie des actions pénalisées par leur cotation ex-coupon.

KBC a suivi la tendance pour les valeurs bancaires en début de semaine mais n’a pas su maintenir son avance en fin de huitaine suite à la pression des prises de bénéfices.

Bruxelles : IBA – Pinguin Lutosa

Hors indice, IBA et Pinguin Lutosa peuvent se targuer d’une semaine très positive.

Pinguin Lutosa a reçu le feu vert de la commission européenne pour vendre sa division pommes de terre à McCain pour 225 millions d’euros. Le marché a largement salué cette bonne nouvelle.

IBA avait également sourire. Le spécialiste de la protonthérapie a fait le point dans un communiqué sur une plainte de Rose Holdings, le véhicule d’investissements de SK Capital Partners, copropriétaire de IBA Molecular. Les montants sur lesquels portaient cette plainte ont largement été révisés à la baisse pour le plus grand soulagement des actionnaires.

Etats-Unis

Aux Etats-Unis, tout comme en Europe, l’hésitation a dominé. Les investisseurs ne savent plus si ils doivent se réjouir des bons indicateurs conjoncturels ou les craindre car ils signeraient la fin des injections de liquidités de la Fed dans l’économie US.

Du coup les deux derniers indicateurs pour le moins étonnant et décevants n’ont pas eu un impact négatif marqué sur les indices boursiers US. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont enregistré une hausse contre toute attente lors de la semaine au 25 mai, à 354.000 contre 344.000 (révisé) la semaine précédente, d’après les chiffres du département du Travail.

Et, la croissance du PIB américain a été révisée à la baisse à 2,4% pour le premier trimestre 2013, alors que les économistes attendaient en moyenne une confirmation de l’estimation initiale (+2,5%).

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