EVS sombre corps et biens
En état de grâce sur les marchés depuis la nomination de Muriel De Lathouwer au poste de CEO en octobre dernier, EVS rechute après un piètre bilan trimestriel. La réalité des marchés a rattrapé le groupe liégeois.
Retour à la réalité
Un second semestre 2014 avait suffi à donner aux marchés pleine confiance en la capacité de Muriel De Lathouwer de redresser la barre d’un navire à la dérive. Son premier objectif fut ainsi de limiter la hausse des charges qui évoluent plus rapidement que les revenus depuis plusieurs années. Combiné à l’impact positif des grands événements sportifs de 2014, cela avait permis à EVS de clôturer 2014 sur un bénéfice en hausse de 4,4%. Cette évolution favorable a toutefois volé en éclats au premier trimestre. Le chiffre d’affaires a plongé de 17,8% et le bénéfice net, de 32,5%.
Chute des ventes
A priori, EVS aurait pu invoquer un effet de comparaison défavorable, le début d’année 2014 ayant notamment bénéficié de l’apport des JO d’Hiver de Sotchi. Mais le groupe liégeois prévoit que la tendance va se poursuivre toute l’année, misant sur un chiffre d’affaires de 100 à 115 millions, soit entre -12,5% et -25% par rapport à 2014. Cela implique que les ventes reculeront également en éliminant l’impact des locations pour les grands événements sportifs (-14,3 millions).
Hausse des coûts
En matière de coûts, EVS prévoit par contre une croissance de 7% à 9% sur fond d’amortissements dopés par l’occupation d’un nouveau bâtiment et d’investissements dans les solutions adaptées au cloud notamment. Les analystes de Petercam ont ainsi fortement revu leurs prévisions annuelles à la baisse : de 30 à 23 millions pour le profit opérationnel.
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