Placer son argent en 2024 sans risque excessif : c’est possible, si on ne se fie pas qu’aux taux…

Viser un rendement de 5% sans prendre de risques excessifs n’est aujourd’hui plus une utopie. Toute cette semaine, panorama des solutions les plus rentables pour votre épargne en 2024 et au-delà. Conseil n°1 (sur 7): ne pas se fier qu’au taux.

La remontée des taux a secoué les marchés ces deux dernières années, mais elle offre également des opportunités. Pour obtenir un rendement de 5%, vous devrez toutefois vous détourner du compte d’épargne dont le taux plafonne à 3% – 4%.

Vous pouvez toutefois trouver bien mieux sur les marchés des obligations, même parmi les titres dits sans risque. Les bons du Trésor américain, c’est-à-dire les obligations souveraines des Etats-Unis, affichent en effet des taux allant jusqu’à 5,4% pour des échéances toutefois relativement courtes de 2 à 3 mois. Ce qui n’est guère intéressant pour un particulier en raison des frais liés à l’achat d’une obligation (de l’ordre de 0,5% à 1% du montant investi).

Si vous optez pour une plus longue échéance (5 à 10 ans), les taux ont rechuté sous 4% la semaine dernière. Les banquiers centraux américains ont en effet laissé entendre qu’ils devraient baisser les taux directeurs de la Fed à compter de l’année prochaine. En euros, les rendements sont encore plus bas. Les taux à 10 ans de la Belgique, de l’Allemagne ou de la France sont aujourd’hui inférieurs à 3% (brut).

A l’autre bout du spectre des marchés obligataires, on retrouve les obligations dites à haut rendement qui affichent des taux moyens de 7% en euros et 8% en dollars. Toutefois, leur surnom anglophone, les junk bonds ou obligations pourries, a de quoi refroidir. On retrouve en effet dans cette catégorie les obligations d’émetteurs plus risqués, essentiellement des entreprises avec une mauvaise note financière.

Dans un environnement marqué par un ralentissement économique et un crédit plus coûteux, le risque d’insolvabilité est plus important pour ces entreprises. Standard & Poor’s prévoit ainsi que 5% des émetteurs spéculatifs feront défaut entre octobre 2023 et septembre 2024, soit en moyenne une obligation sur cinq qui ne serait pas (totalement) remboursée.

Votre compte d’épargne taxé?

Les taux des comptes d’épargne ont enfin augmenté ces derniers mois. Selon le comparateur guide-épargne.be, les offres les plus généreuses affichent aujourd’hui un taux global de 3%. Ne perdez toutefois pas de vue que ces livrets plus rémunérateurs le sont avant tout grâce à une prime de fidélité élevée. Ce qui vous oblige à ne pas toucher à votre épargne pendant 12 mois sous peine de retomber sur un taux de base bien inférieur.

En outre, ne perdez pas de vue que l’exonération des intérêts sur un compte d’épargne (réglementé) est plafonnée à 1.020 euros en 2024. A un taux de 3%, cela correspond à une épargne de 34.000 euros. Au-delà, vos intérêts seront soumis à un précompte mobilier de 15%. Ce qui peut rendre les alternatives plus intéressantes. Les comptes à terme les plus généreux du marché proposent actuellement un taux de 3% à 4% brut, soit 2,1% à 2,8% net.

Investir dans les obligations: comment s’y remettre?

Nous avons vécu si longtemps dans un monde sans taux d’intérêt que nous avons presque oublié comment investir dans les obligations. Mais 2023 a vu un retour en force des obligations et de tout ce qui a trait aux rendements fixes. C’est pourquoi Trends-Tendances leur accorde une attention particulière dans son guide annuel consacré aux meilleurs placements.

Que nous réserve 2024 et comment pouvons-nous, en tant qu’épargnants et investisseurs, agir au mieux ? Quel poids accorder aux actions, aux obligations, à l’or, à l’immobilier, etc. Quelles sont les attentes pour toutes ces classes d’actifs ? Et quels sont les risques ?

C’est ce que vous découvrirez dans ce supplément de 60 pages.

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