“Pas le moment de parier contre les obligations”

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Charly Pohu Journaliste

’“Il y a trop de risques dans le monde, a expliqué Bill Ackman, milliardaire et investisseur vedette à la tête du holding d’investissement Pershing Square.

Son pari avait fait du bruit en août. Bill Ackman, milliardaire et investisseur vedette à la tête du holding Pershing Square, avait “shorté” face au bon d’Etat américain à 30 ans. Le short selling, consiste à vendre un actif en espérant que le prix baisse afin de le racheter moins cher et d’engranger la différence. S’il s’agit d’obligations, il faut parier sur une hausse du taux de rendement, qui fait baisser le prix des obligations contractées à des taux inférieurs.

Or, entre août et fin octobre, le taux du bon d’Etat a effectivement augmenté de 80 points de base, dépassant les 5%. Sur ce pari, Bill Ackman était donc gagnant. Pourtant, la semaine dernière, l’homme a annulé ledit pari (qui lui a sans doute offert une belle marge au passage). “Nous avons couvert notre position short sur les obligations”, a-t-il indiqué sur X, justifiant son geste en expliquant qu’“il y a trop de risques dans le monde pour être short face aux obligations aux taux à long terme actuels (…) L’économie ralentit plus rapidement que ne le suggèrent les données récentes.”

Or, un tel ralentissement fait normalement chuter les taux de rendement avant de permettre, tôt ou tard, à la banque centrale de baisser ses taux directeurs. Le nouveau conflit au Proche-Orient pourrait en outre attirer de nombreux investisseurs vers les valeurs refuges que sont les obligations, faisant augmenter leurs prix et baisser leurs taux de rendement.

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