Dépenses fiscales à nouveau gelées en 2025: quel impact pour votre épargne?


Le nouveau gouvernement fédéral a décidé d’appliquer, dès 2025, un saut d’index fiscal. Concrètement, cela signifie que les montants maximaux d’une série de réductions d’impôts ne seront pas indexés et resteront figés au niveau de 2024. Une mesure qui touchera notamment les intérêts générés par les comptes d’épargne.
“Nous poursuivons la non-indexation des dépenses fiscales”, peut-on lire dans l’Accord de gouvernement. Par cette décision, l’Arizona choisit donc de ne pas ajuster certains avantages fiscaux en fonction de l’inflation. Une mesure qui s’inscrit dans la continuité de la politique menée par le précédent gouvernement: Vincent Van Peteghem, ministre des Finances sous la coalition Vivaldi, avait déjà gelé plusieurs montants fiscaux entre 2020 et 2023. Et qui pourrait impacter l’épargne de nombreux Belges.
Conséquence pour les épargnants
En Belgique, la plupart des réductions et exonérations fiscales sont généralement indexées chaque année. Un mécanisme qui permet d’adapter ces montants à l’inflation, pour préserver leur valeur réelle. Par exemple, si vous avez droit à une déduction pour votre épargne, son plafond est généralement revu à la hausse si les prix augmentent.
Toutefois, pour les années de revenus 2025 à 2028, il y aura un gel d’indexation d’un certain nombre de dépenses fiscales. Et les épargnants figurent parmi les premiers concernés par cette mesure.
Ainsi, le plafond des intérêts exonérés d’impôt sur les livrets d’épargne restera figé à 1.020 euros en 2025, alors qu’il aurait dû être indexé à 1.050 euros.
Aussi sur l’épargne à long terme
Cette mesure s’appliquera également à l’épargne à long terme. En 2024, il était possible de verser jusqu’à 2.450 euros dans une assurance-vie destinée à l’épargne à long terme. Cette somme permettait de bénéficier d’une réduction d’impôt de 30% sur le montant investi.
Normalement, en 2025, ce plafond aurait dû être indexé à 2.530 euros, pour tenir compte de la hausse des prix. Mais, en raison de la décision de gel des dépenses fiscales, cette augmentation n’aura pas lieu.
28 millions d’euros d’économies en un an
En gelant ces plafonds, le gouvernement n’augmente pas directement les impôts, mais il accroît indirectement les recettes fiscales. Et pas qu’un peu… Les tableaux budgétaires indiquent que la mesure devrait permettre d’engranger environ 28 millions d’euros d’économies dès la première année. Ce montant devrait ensuite passer à 43 millions en 2027, 59 millions en 2028 et enfin 75 millions en 2029.
Sauf changement de cap, le gel prendra fin en 2029. L’indexation devrait alors reprendre, mais sans effet de rattrapage pour les quatre années « perdues ».
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