Bon d’Etat: la fausse bonne idée de Vincent Van Peteghem

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Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Le ministre des Finances veut faire pression sur les banques et se donner le beau rôle. Mais il va aussi concurrencer son propre produit…

Voulant voler au secours des épargnants, le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) envisage d’émettre à la rentrée un bon d’Etat d’une durée d’un an. Ce dernier serait doté d’un taux net (après précompte mobilier) particulièrement attractif d’environ 2,70%, qui surpasserait la rémunération actuelle de tous les livrets d’épargne.

Pour parvenir à ce rendement, le grand argentier propose de réduire de moitié le précompte sur les intérêts, habituellement perçu au taux de 30%. Ce qui veut dire que ce même précompte ne s’élèverait plus qu’à 15% seulement! Bref, une niche fiscale de plus dans une fiscalité déjà trop complexe.

Qu’importe: les banques sont montrées du doigt pour ne pas suivre la Banque centrale européenne (BCE) et remonter assez rapidement leurs taux sur le livret. Dans ce contexte, la proposition de notre grand argentier se doit d’être la plus alléchante possible et séduire les épargnants en nombre.

C’est que les élections ne sont plus très loin. Vincent Van Peteghem veut donc faire pression sur les banques et se donner le beau rôle. Mais il va aussi concurrencer son propre produit, à savoir le compte e-Depo du SPF Finances, dont le taux d’intérêt brut a d’ailleurs été bloqué dernièrement à 2,50% par le ministre lui-même. Interpellant. D’autant que l’Etat n’a jamais été aussi endetté.

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