Des taux qui tendent les marchés

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Les marchés obligataires tournent à leur tour la page de la crise. Aux Etats-Unis, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans a rebondi à 1,6%, au plus haut depuis février 2020.

Idem en Europe où le taux belge à 10 ans est revenu en territoire positif. Au Japon, le rendement souverain décennal a atteint 0,18%, le plus haut depuis le 29 janvier 2016 quand la Banque du Japon a baissé son taux directeur sous zéro.Toutefois, contrairement à la période d’avant-crise, le redressement des taux est surtout alimenté par la remontée des perspectives d’inflation, notamment ce qu’on appelle le point mort d’inflation sur les marchés. Aux Etats-Unis, ce point mort a rebondi à 2,4% pour les cinq prochaines années, quasiment au plus haut depuis qu’a éclaté la crise financière de 2008.

La principale explication est l’afflux de capitaux avec les mesures de soutien des banques centrales et des gouvernements, le président Joe Biden ayant notamment proposé un nouveau plan de relance de 1.900 milliards de dollars. Les investisseurs redoutent que cette masse de capitaux n’entraîne une surchauffe de l’économie quand les mesures de confinements seront levées suite à la campagne de vaccination, ce qui forcerait les banques centrales à durcir leur politique monétaire.

Sur les Bourses, cette perspective rend les investisseurs nerveux. Les cours sont en effet soutenus depuis de nombreuses années par les injections monétaires des banques centrales et la faiblesse des taux qui rend la valorisation des actions comparativement plus raisonnable. A l’heure actuelle, l’inflation demeure une simple menace et les taux n’ont pas atteint le seuil de non-retour mais cette thématique s’impose en Bourse. Les cours ont ainsi connu de grandes fluctuations au gré des taux ces dernières semaines.

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