Malgré des résultats en demi-teinte, les fédérations de commerçants pointent unanimement du doigt l’impact ravageur des géants de l’e-commerce chinois.
Les soldes d’été, qui se déroulent du 1er au 31 juillet, laissent un sentiment mitigé dans le commerce de détail. Si Mode Unie parle de résultats encourageants, le Syndicat neutre des indépendants (NSZ) évoque un climat de “malaise” généralisé.
D’après une enquête d’Unizo et Mode Unie, 44,3 % des commerçants ont vendu moins que l’an dernier, tandis que 31,4 % ont enregistré une hausse. “Après un début freiné par la canicule, les ventes ont bien progressé”, commente Isolde Delanghe, directrice de Mode Unie.
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L’e-commerce chinois sous le feu des critiques
Mais c’est surtout la pression exercée par les plateformes chinoises low-cost comme Shein ou Temu qui inquiète. “Ces sites déversent des montagnes de produits bon marché sans respecter nos règles. Ils ne créent aucune valeur locale”, dénonce Mode Unie.
Le NSZ constate une érosion du concept de “juste prix”, miné par des réductions permanentes inaccessibles aux petits commerçants. Résultat : une concurrence jugée déloyale, voire toxique.
Un cadre réglementaire à renforcer
Face à cette menace, les fédérations réclament des contrôles accrus et une régulation plus ferme. La ministre Eléonore Simonet (MR) reconnaît que l’explosion des colis chinois perturbe le marché. Elle se dit ouverte à une taxe européenne sur les colis de moins de 150 euros, un dispositif soutenu également par le ministre David Clarinval (MR), qui planche sur un groupe de travail consacré au commerce en ligne.
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Mobilité, calendrier et pouvoir d’achat
Outre la concurrence étrangère, les commerçants dénoncent les problèmes de mobilité et les coûts de stationnement en centre-ville. Le NSZ plaide pour des jours de parking gratuit et relance le débat sur la date des soldes, avec l’idée de les décaler d’un mois pour mieux coller aux réalités saisonnières.