Franchisé Delhaize : “Maintenir les conditions est un risque financier mais ce n’est pas grave”
Les acquéreurs de la deuxième série de supermarchés Delhaize sont à nouveau de bonnes connaissances de l’entreprise de vente au détail. Si la liste compte un nombre important de directeurs de magasin, il y a également des franchisés expérimentés. C’est le cas d’Anne Doutrepont, acquéreur de Delhaize Verviers. L’occasion pour Trends Tendances de lui poser quelques questions.
Anne Doutrepont, affiliée Delhaize possède déjà des Proxy Delhaize dans la même ville, sur le site de Crescend’eau et dans la ville voisine de Pepinster. “Mon papa possédait déjà deux magasins Delhaize à Herve et Battice”, explique l’entrepreneuse qui est “tombée dedans depuis toute petite.”
Trends Tendances : Qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre ce nouveau magasin ?
Anne Doutrepront : C’est un défi personnel tout d’abord. La reprise concerne un supermarché, c’est un autre format que ceux que je possède déjà, ce ne sera pas la même manière de travailler. Cela faisait déjà quelques temps que je cherchais à reprendre un nouveau magasin et l’occasion s’est présentée.
TT : Ce magasin est situé dans la même région que les autres, c’est une suite logique ?
AD : Effectivement, ça a du sens au niveau des affaires. Les deux autres magasins sont dans un rayon de 5 kilomètres, reprendre ce magasin permet d’éviter une concurrence directe avec un autre indépendant.
TT : Le contexte de reprise est un peu particulier, qu’est-ce qui va changer pour les employés ?
AD : Rien, c’est moi qui vais m’adapter à leur manière de faire et à la clientèle. Le magasin fonctionne, il n’y a donc aucune raison de tout bousculer. La grande différence finalement c’est que je serais dans le magasin, alors qu’aujourd’hui l’équipe réfère à un patron depuis Bruxelles mais j’estime que c’est plutôt un atout, ça permet de discuter directement avec les équipes.
TT : Et au niveau des conditions de travail, comment restaurer la confiance ?
AD : L’objectif est de travailler en équipe, j’ai repris le magasin en connaissant les conditions. Je n’ai pas encore rencontré l’équipe mais j’ai hâte et j’expliquerais qu’absolument rien ne change pour eux. Je reprends les mêmes conditions de travail que Delhaize, ça signifie qu’ils garderont les avantages que d’autres points de ventes n’ont pas forcément.
TT : Ca signifie aussi ne pas ouvrir le dimanche ?
AD : Effectivement, je ne compte pas changer cela. Je travaille toujours dans une optique familiale, c’est important pour moi de garder un équilibre famille et travail. Dans mes autres points de ventes qui sont ouverts le week-end, on adapte les horaires à la famille, ça se fait en bonne entente.
TT : Maintenir les conditions d’un magasin intégré ne va pas être compliqué ?
AD : C’est une difficulté supplémentaire pour moi effectivement. C’est une difficulté financière mais ce n’est pas grave, je l’ai repris en connaissance de cause. Malgré les marges faibles dans la grande distribution, je suis persuadée qu’il y a encore moyen de faire des choses notamment grâce à une équipe motivée et une dynamique que les concurrents n’ont pas.
TT : Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous devriez changer de commission paritaire en possédant trois points de vente ?
AD : Je ne vois pas pourquoi, ce sont trois points de vente différents. Il n’y a pas d’association entre eux. Les CP sont calculées selon les équivalents temps pleins. Ca signifie aussi maintenir la commission paritaire du nouveau point de vente.
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