Réduire les prix en magasins? Les supermarchés atteignent leurs limites, répond Comeos

La situation devient progressivement “intenable” pour les supermarchés belges, dont la marge est tombée à 1,29% en raison de la concurrence accrue qui a conduit à des prix bas, argumente la fédération.


La situation devient progressivement “intenable” pour les supermarchés belges, dont la marge est tombée à 1,29% en raison de la concurrence accrue qui a conduit à des prix bas. “Nous atteignons nos limites”, a réagi jeudi Comeos, la fédération du commerce et des services, à une étude de l’Autorité belge de la concurrence (ABC) selon laquelle les différences de prix entre les magasins belges et ceux des pays voisins se sont réduites ces dernières années.

Un bénéfice de 1,29 euro sur un caddie de 100 euros

D’après l’analyse de l’ABC, les prix des produits dans les supermarchés belges ont tendance à être plus élevés qu’en Allemagne et aux Pays-Bas, et plus bas qu’en France. Les différences se réduisent toutefois ces dernières années mais existent donc toujours.

“Une concurrence accrue conduit à des prix plus bas, mais la situation devient progressivement intenable car la marge des supermarchés belges est tombée à 1,29%”, met en garde Dominique Michel, le CEO de Comeos. Un supermarché ne réalise qu’un bénéfice de 1,29 euro sur un caddie de 100 euros, illustre-t-il.

Selon l’étude de l’Autorité belge de la concurrence, le consommateur belge est bien servi depuis longtemps en ce qui concerne les marques propres, celles des distributeurs. Le problème réside plutôt dans les produits de marque de certaines grandes multinationales, qui peuvent vendre leurs boissons et aliments plus cher. Elles ont en effet un plus grand pouvoir de négociation, en particulier sur les petits marchés comme la Belgique. 

L’espoir d’une réponse

Comeos a déjà soulevé ce problème à plusieurs reprises. La fédération espère que le ministre fédéral de l’Économie Pierre-Yves Dermagne (PS) pourra mettre ce problème des “contraintes territoriales d’approvisionnement” (par lesquelles des multinationales offrent des biens et produits identiques ou très similaires à des prix différents aux détaillants de différents pays, généralement en défaveur des pays de taille moyenne comme la Belgique) à l’ordre du jour européen pendant sa présidence et prendre les mesures appropriées. 

Le consommateur belge en bénéficiera“, conclut Dominique Michel.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content