Fer à repasser et autres centrales vapeur sont-ils tous « has been » ? Il semblerait bien. Leurs ventes sont en constante baisse depuis quelques années.
Le fer à repasser quitte petit à petit nos foyers sur la pointe de sa semelle… On pourrait dater ce déclin au début de l’année 2020, avec l’apparition du Covid. En effet, à l’époque nul besoin de sortir avec une chemise pimpante et repassée de frais.
D’ailleurs il était même déconseillé de sortir tout court à l’époque et les faux plis des vêtements n’étaient pas très apparents lors des réunions Teams, alors à quoi bon.
Différentes causes
Mais le coronavirus n’est pas le seul responsable. Une autre raison de la chute des ventes des fers à repasser est l’évolution des textiles, ceux-ci chiffonnant de moins en moins. Ainsi, les Belges ont pris le pli… de ne plus utiliser aussi souvent le fer et de ne pas le remplacer une fois qu’il a passé la vapeur à gauche.
Et lentement, les ventes ont continué de chuter. Selon le site de RTL, l’an passé les ventes de fer à repasser ont baissé de 15%, par rapport à 2019.
Personne n’aime repasser
Et cette tendance se reflète également chez nos voisins. Ainsi, en septembre 2023, The Guardian affirmait qu’un jeune anglais sur trois n’utilisait plus de fer à repasser.
Tandis qu’en France, TF1 souligne que même si 9 Français sur 10 possèdent encore un tel objet, la courbe des ventes s’incline doucement. Tandis que BFMTV.com annonce, se basant sur les chiffres du Gifam (Groupement des marques d’appareils pour la maison), qu’en 2022, les ventes de fers à repasser ont baissé de 3,3%, les centrales vapeur perdant quant à elles plus du double (-6,9%). Selon le Gifam, ce secteur est en déclin depuis plusieurs années: -7,3% en 2018, -2,4% en 2019, -4,9% en 2022.
Alternatives ?
La bonne nouvelle c’est qu’il existe des alternatives à la corvée du repassage.
Comme mentionné plus haut, l’évolution des textiles est une des raisons du désamour persistant entre les personnes et les fers à repasser. Les chemises infroissables et antitaches, cela existe bel et bien et en plus c’est belge ! La société waremmienne Texardent, active depuis près de 20 ans dans la distribution de prêt-à-porter, notamment de la marque J&JOY, a lancé les chemises « Beau-fils » : infroissable, antitache et respectueuse de l’environnement, car fabriquées à partir de tissus 100 % recyclés. Une solution qui a quand même un certain prix (compter entre 85 et 90 euros).
Les défroisseurs verticaux ne sont plus à présenter et surtout ils sont de plus en plus présents, et à tous les prix. Les plus grands modèles se présentent comme un cintre au bout d’une perche, et on a longtemps cru qu’ils appartenaient à l’univers des boutiques de teintureries et autres nettoyages à sec, mais il existe aussi des modèles à main, plus petits et moins onéreux. Selon le site de RTL, l’envol du défroisseur date de la disgrâce du fer : il y a 4 ans, ses ventes auraient alors doublé.
