L’inflation toujours élevée, mais le caddie alimentaire un peu moins cher
Pour la première fois depuis longtemps, les ménages belges paient leur caddie un peu moins cher, observe mercredi Testachats à l’occasion de la publication de son calcul mensuel de l’évolution des prix. Cependant les baisses de prix demeurent trop faibles et trop lentes, nuance l’organisation de défense des consommateurs.
En septembre, une famille de deux personnes a ainsi dépensé en moyenne 531 euros au supermarché, soit 2 euros de moins qu’au mois d’août mais toujours 63 euros de plus que l’année dernière.
Selon les calculs de Testachats, l’inflation pour le mois de septembre s’est élevée à 13,5%, poussée notamment par la hausse du prix des légumes. “Ils sont en moyenne 26 % plus chers que l’an dernier, avec des pics pour les carottes (+57 %) et les oignons (+53 %). Le ketchup (+46%), le concentré de tomates (+39%) et les frites surgelées (+38 %) complètent le top 5 des augmentations de prix”, illustre l’organisation. Mais les pommes de terre font également leur entrée dans le classement, avec une hausse de 23% en glissement annuel. D’autres produits de base connaissent une forte inflation depuis un certain temps et leurs prix demeurent très élevés ce mois-ci: le pain est désormais 16 % plus cher qu’en septembre 2022, suivi par le fromage jeune (gouda) (+ 22 %) et les œufs (+ 24 %).
Les prix des céréales, des huiles et des produits laitiers fléchissent
A contrario, les prix des céréales, des huiles et des produits laitiers fléchissent depuis un certain temps sur les marchés internationaux. Pourtant, Testachats ne constate toujours pas de répercussions sur le prix des produits finis. “15 huiles de friture sur 16 sont plus chères qu’en mars 2022, alors même que le prix de gros de l’huile a chuté de 50 % depuis lors, épingle l’organisation, ajoutant que 9 bouteilles de lait demi-écrémé et autant de paquets de fromage jeune (gouda) sur 10 ont augmenté de prix alors que le prix international des produits laitiers a dégringolé de 26 % par rapport à juin 2022.
“Nous poursuivrons notre travail et attendons les analyses de l’Observatoire des prix et de l’Autorité belge de la concurrence pour comprendre si ces augmentations, parfois très importantes, sont réellement justifiées”, conclut Testachats