Les prix fous des JO de Paris
Envie d’aller à Paris suivre quelques événements olympiques cet été ? C’est possible, puisqu’il reste des places et des logements disponibles. Et pour cause : les prix exorbitants ont fait fuir le public.
Paris connaît ce qu’on appelle un effet d’éviction : nombreux sont les touristes, peu intéressés par la chose sportive, qui vont éviter la capitale cet été. Malgré les Jeux olympiques qui se tiendront du 26 juillet au 11 août, l’Office de tourisme de Paris s’attend à une année 2024 stable et à un recul net au 1er semestre de plus ou moins 10%. Au vu des nombreux travaux toujours en cours, notamment dans le métro, les touristes ont, en effet, moins réservé pour mai et juin.
Un peu tard, les professionnels du tourisme parisien se sont rendu compte que les JO ne seraient pas la manne financière attendue, que la compétition draine un public populaire moins dépensier que les touristes habituels et qu’elle va surtout attirer des Français, voire des voisins, en mesure de faire l’aller-retour dans la journée. Il faut dire qu’avec des prix quatre fois supérieurs à la moyenne, les hôteliers, les loueurs d’Airbnb et les propriétaires de logements classiques, dont certains ont prié leurs locataires de partir avant les JO, n’y sont pas allés de main morte.
Mais on n’y est plus du tout aujourd’hui : il reste des places pour les compétitions et le secteur hôtelier parisien escompte un taux de remplissage compris entre 60 et 70 % pendant les Jeux, soit un niveau normal. Le prix moyen d’une chambre d’hôtel tourne actuellement autour de 480 euros la nuit, soit le double du tarif habituel. Pour les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre, le tarif classique est d’application.
Les autres professionnels du tourisme déchantent tout autant : l’absence de la clientèle étrangère va peser sur la fréquentation des musées, des centres commerciaux et des restaurants de luxe.
Pis : puisqu’on leur a fait peur avec les accréditations, les espaces sous haute sécurité et des transports en commun plus que bondés, les Parisiens seront encore moins nombreux à rester dans la capitale cet été…
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