Les indemnisations après le Dieselgate tardent mais le dossier avance
Les personnes lésées par l’achat d’une voiture à moteur diesel modifié (le moteur EA189) du groupe Volkswagen seront bien indemnisées, promet vendredi Testachats. Un an après le jugement rendu dans l’affaire dite du Dieselgate, qui a établi des manipulations à grandes échelles, les négociations autour des indemnisations se poursuivent mais sont “encourageantes”.
Volkswagen avait admis fin 2015 que le groupe automobile avait équipé 11 millions de voitures diesel dans le monde d’un logiciel permettant de masquer le niveau réel des émissions nocives lors des tests. En juin 2016, Testachats avait lancé une action collective pour obtenir des dommages et intérêts au bénéfice des consommateurs qui avaient acheté ces voitures, en Belgique, depuis le 1er septembre 2014. Après une tentative de conciliation inaboutie, un procès avait débuté en mai 2023 et s’était conclu deux mois plus tard par la condamnation du groupe devant le tribunal de première instance de Bruxelles.
“Les clients de Volkswagen dupés recevront un dédommagement de 5% du prix d’achat ou de 5% de la différence entre le prix d’achat et le prix de revente si l’acheteur n’est plus le propriétaire”, avait alors promis Testachats. “Cette mesure s’appliquera non seulement aux véhicules Volkswagen, mais aussi à tous les véhicules équipés d’un moteur EA189, qu’ils aient été produits pour VW ou non, y compris Audi, Seat et Skoda.”
Du retard
Vendredi, l’association de défense des consommateurs a admis que ces indemnisations prenaient “plus de temps que prévu”, invoquant le “très grand nombre de consommateurs et consommatrices potentiellement concernés”.
“L’objectif initial d’une indemnisation avant l’été 2024 s’est avéré trop ambitieux. Mais les négociations sont encourageantes et nous mettons tout en œuvre pour lancer la campagne d’indemnisation pour les propriétaires de ces véhicules truqués le plus rapidement possible”, a rassuré la porte-parole de Testachats, Julie Frère.