Quelque 156.600 crédits à la consommation ont été octroyés au cours du deuxième trimestre de cette année, pour un montant total de 2,7 milliards d’euros. Cela représente une hausse de 3,5 % par rapport à la même période l’an dernier, ressort-il jeudi d’une analyse de Febelfin, la fédération du secteur financier.
La progression est particulièrement marquée dans le domaine automobile. Les crédits destinés à l’achat de nouveaux véhicules poursuivent leur ascension : 35.500 contrats ont été conclus (+7 % en nombre), représentant une valeur totale de 844 millions d’euros (+15 % en montant). Parmi ces crédits, un peu plus de 2.300 concernent des véhicules ECO (écologiques), pour un montant légèrement supérieur à 72 millions d’euros, soit 6,5 % de la production en nombre pour les véhicules neufs.
Du côté des véhicules d’occasion, le marché se stabilise. Plus de 34.500 crédits ont été enregistrés pour un montant total dépassant 606 millions d’euros, ce qui correspond à une baisse de 0,3 % en nombre mais à une hausse de près de 3 % en montant par rapport à 2024. Les véhicules d’occasion ECO restent encore marginaux : ils représentent 2,9 % de la production, avec un peu plus de 1.000 crédits pour un montant de presque 23,5 millions d’euros. Selon Febelfin, cette situation s’explique par la « jeunesse du parc de voitures écologiques » en Belgique, qui limite encore l’offre sur le marché de l’occasion.
La rénovation énergétique en net repli
En revanche, la tendance est moins favorable pour les crédits liés à la rénovation énergétique. Seuls 8.800 nouveaux crédits ont été enregistrés, pour un montant total de 217 millions d’euros. Si cela correspond à une légère augmentation de 11,4 % par rapport au deuxième trimestre 2024, c’est aussi une chute spectaculaire de près de 41 % comparé à la même période de 2023, marquée par la crise énergétique.
« Un nombre considérable de rénovations énergétiques dans le parc immobilier belge existant et vieillissant sera absolument nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques », rappelle Ivo Van Bulck, directeur retail credit & savings chez Febelfin. Et de conclure : « La transition énergétique exigera par conséquent d’importants investissements de la part des particuliers, des entreprises et de l’État. »