La fast fashion bon marché est une fausse économie
Le monde ne peut plus se permettre la fast fashion, voici la conclusion du rapport réalisé par Vestiaire Collective, la première plateforme mondiale de revente de mode et luxe. Au-delà des conséquences climatiques dévastatrices de la fast fashion, le rapport révèle qu’il est faux de penser qu’elle serait plus abordable.
Si un prix bas est un élément qui facilite l’achat pour de nombreux consommateurs, il est faux de penser qu’il serait synonyme d’économie. Selon une étude réalisée par la plateforme Vestiaire Collective, il serait plus judicieux d’investir dans des articles de valeur et de meilleure qualité pour économiser de l’argent. “Il est faux de penser que la fast fashion est abordable. Acheter de la fast fashion bon marché, c’est trompeur : en fin de compte, vous finissez par remplacer les pièces sans arrêt“, explique Dounia Wone, directrice de l’impact chez Vestiaire Collective.
En moyenne, les articles de fast fashion sont portés moins longtemps mais ils sont également conservés moins de temps. De ce fait, ils présentent donc une valeur de revente plus basse. Afin d’évaluer les économies réalisées, la plateforme a développé l’approche selon le cost-per-wear (ou coût par usage).
Coût par usage supérieur
Celui-ci révèle le coût réel d’un article en fonction de sa fréquence d’utilisation, de sa durée de vie totale et de sa valeur en seconde main. Le cost-per-wear correspond au prix d’un article, moins sa valeur de revente, divisé par le nombre de fois où il est porté. Il peut également être comparé au rapport qualité prix.
Lles articles de fast fashion peuvent initialement sembler plus attractifs financièrement. Cependant, le rapport démontre qu’une sélection mode d’articles de seconde main constituent un investissement plus rentable sur le long terme. Toutes catégories et tous niveaux de prix confondus, les articles de mode de seconde main offrent un cost-per-wear inférieur d’environ 33% à celui des articles de fast fashion, qui sont portés plus de deux fois moins souvent en moyenne.
Impact environnemental
Le rapport met également en évidence les conséquences environnementales de l’ultra fast fashion. En effet, la production de nouveau vêtement a une empreinte environnementale significative puisqu’elle nécessite une grande quantité d’eau. A l’échelle mondiale, 20% de la pollution industrielle des eaux est causée par le textile.
Environ 60% des articles de fast fashion finissent à la décharge dans l’année qui suit leur achat. Environ 92 millions de tonnes de textiles sont jetés chaque année, l’équivalent d’une Tour Eiffel rempli de vêtement par jour.
Quelles que soient les circonstances, le cost-per-wear est toujours moins élevé pour une sélection mode d’articles de seconde main. C’est particulièrement vrai pour les articles saisonniers et occasionnels, comme les manteaux et les robes. “Les articles de luxe de seconde main sont plus rentables et ont une durée de vie plus longue. Plus que jamais, notre mantra ‘Think First, Buy Second’, prend tout son sens”, ajoute Dounia Wone.
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