Depuis le 29 juillet, la taxe d’embarquement a augmenté en Belgique pour les vols de plus de 500 km. Une hausse qui pourrait alourdir la facture… Mais qu’en est-il des billets d’avion déjà achetés? Les compagnies aériennes peuvent-elles vous facturer un supplément?
Vos vacances sont prévues depuis plusieurs mois déjà, vos valises sont presque prêtes, vos billets d’avion sont soigneusement imprimés et rangés dans leur pochette (ou sur votre téléphone). Mais voilà que vous recevez une alerte vous informant qu’en raison d’une modification des taxes aéroportuaires, vous devez régler un supplément. Est-ce légal?
Modifier le prix du billet d’avion?
« Même après l’achat d’un billet d’avion, le prix peut changer », prévient d’emblée l’organisation de protection des consommateurs Test-Achats. Non pas en raison de la concurrence et de la fluctuation des tarifs aériens (due à la hausse du prix du carburant par exemple), mais à cause de certaines taxes et redevances. « Et plus particulièrement des modifications des taxes à l’aéroport ou des redevances imposées par les compagnies aériennes ».
À savoir qu’un billet d’avion comprend plusieurs éléments qui justifient son prix:
- Tarif de base : il s’agit du prix du billet, tout simplement. Celui-ci dépend de la destination (et donc des kilomètres parcourus), de la compagnie aérienne (low cost ou non) et de la date de votre réservation (plus on se rapproche de la date de départ, plus le billet est cher).
- Frais d’administration: il s’agit de frais fixes, déterminés à l’avance par les compagnies aériennes, pour couvrir certains services administratifs.
- Taxes: faire voler un avion entraînent des coûts pour les compagnies aériennes. Tant l’aéroport que les divers gouvernements imposent une série de taxes, souvent reportées dans le prix du billet. Notamment la fameuse taxe d’embarquement, qui a récemment augmenté en Belgique.
Taxe d’embarquement: ce qui change
En avril 2022, la Belgique a introduit une nouvelle taxe sur les billets d’avion. Concrètement, chaque passager qui voyage depuis un aéroport belge doit s’acquitter de frais supplémentaires, calculés selon la distance parcourue. Plus le trajet est court, plus le montant est élevé. L’objectif? Encourager les Belges à prendre le train plutôt que l’avion, surtout pour de courts trajets, afin de limiter les émissions de CO2 liées au transport aérien. Cette mesure a aussi une visée budgétaire, puisqu’elle permet à l’État de générer des recettes supplémentaires.
Jusqu’ici, le montant de cette taxe variait en fonction du trajet: 10 euros pour les vols de moins de 500km (Paris, Londres, Amsterdam) et 2 à 4 euros pour les vols plus longs. Désormais, une nouvelle loi-programme entrée en vigueur ce 29 juillet réduit cette taxe à deux tarifs distincts : toujours 10 euros pour les vols courts (moins de 500km), mais 5 euros pour tous les vols à partir de 500km. De quoi augmenter le prix de certains billets à destination de villes prisées par les Belges, comme Madrid et Rome par exemple.
Cette taxe ne s’applique qu’aux vols au départ de la Belgique. En clair: même si vous avez réservé votre billet il y a plusieurs mois, un supplément peut vous être réclamé au moment de l’embarquement. La mesure ayant un effet rétroactif, les passagers ayant acheté leur vol avant le 29 juillet ne sont pas nécessairement exemptés. Tout dépend des conditions générales de leur compagnie aérienne.
Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut consulter les conditions générales et surveiller les communications de votre compagnie aérienne avant le départ.
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