À politique inchangée, la croissance économique belge restera stable ces prochaines années
La croissance économique belge restera relativement stable ces prochaines années, selon les perspectives économiques du Bureau fédéral du Plan présentées vendredi. L’économie devrait croître de 0,3 ou 0,4% par trimestre, soit entre 1,3 et 1,4% par an jusqu’en 2029.
La croissance sera principalement portée par la consommation et les investissements des ménages et des entreprises. Les perspectives du Bureau du plan sont réalisées “à politiques inchangées”. Compte tenu des élections qui viennent d’avoir lieu et des nouvelles majorités à venir, l’exercice est donc particulier, et les perspectives particulièrement susceptibles d’être modifiées dans les prochains mois. “Nous ne faisons aucune supposition sur les potentielles nouvelles mesures”, rappelle-t-on.
À politiques constantes donc, le déficit public devrait se creuser encore, de 4,4% du PIB en 2023, à 5,8% en 2029. Les charges d’intérêt, qui étaient en baisse depuis une trentaine d’années avant de repartir à la hausse en 2023, auront une contribution significative à l’accroissement du déficit et représenteront la moitié de ce dernier en 2029. La part des entités fédérées dans le déficit va se réduire progressivement (passant de 1,7% des 4,4% actuels à 0,8% des 5,8% de 2029), une situation qui n’est pas anormale, la période covid étant principalement responsable de leur endettement, pointe le Bureau du Plan.
La dette publique atteindrait 117% du PIB à l’horizon 2029, soit 836 milliards d’euros.
Au niveau des créations d’emplois, elles devraient rester limitées à 27.000 en 2024 puis se redresser pour atteindre en moyenne 43.000 au cours des cinq années suivantes, selon les perspectives. Le taux d’emploi devrait alors passer de 72,1% l’an dernier à 74,1% en 2029. Le taux de chômage ne devrait commencer à baisser qu’en 2027.
Enfin, l’inflation va ralentir en fin d’année (légèrement supérieure à 3% en 2024), pour atteindre 2% en 2025 et se stabiliser à 1,8% par an pour les années suivantes. On assisterait alors à un seul dépassement d’indice-pivot chaque année.