Les plages low cost gagnent du terrain en Europe, tandis que les coûts des vacances estivales continuent d’augmenter. Le classement annuel d’Omio révèle un virage dans les habitudes touristiques, porté par la recherche du bon rapport qualité-prix. En France, Narbonne tire son épingle du jeu.
A l’approche de l’été, les vacanciers européens adaptent leurs choix. Le dernier classement des plages les plus abordables, publié par la plateforme de transport Omio, met en lumière une évolution significative du tourisme balnéaire : la montée des destinations à coût maîtrisé.
75 plages analysées
L’étude annuelle de la plateforme de réservation de voyages réalisée sur 75 plages populaires en Europe, prend en compte les facteurs clés tels que les avis des visiteurs, les températures moyennes et les prix actuels des produits typiques de la plage – notamment la location de chaises longues, une boule de crème glacée, la bière locale et, pour la première fois, le café glacé et les séjours à l’hôtel.
En tête des plages les moins chères, on trouve la Playa de las Teresitas à Tenerife. Côté français, la plage de Narbonne détrône cette année la Grand Plage du Sillon de Saint-Malo. Une chambre d’hôtel de dernière minute dans cette ville du sud-est de la France coûte en août environ 106 euros, ce qui est démocratique. Cette fourchette de prix est comparable à celle de Marseille et de Toulon, où des hôtels sont disponibles pour moins de 110 euros cet été.

Prix des glaces en hausse
Selon l’étude d’Omio, le prix moyen des consommations typiques en bord de mer — glace, bière, chaise longue — a augmenté de 15 % en un an. La simple boule de glace, par exemple, dépasse désormais souvent les 3 euros en France. Narbonne se distingue ici aussi par ses glaces abordables, dont le prix est de 2,50 euros l’unité, nettement moins chère qu’à Saint-Tropez, Nice et Saint-Malo, où les glaces peuvent coûter jusqu’à 4 euros la boule. Bodrum, en Turquie, reste la destination la plus abordable pour les glaces, avec des prix à partir de 1,25 euro la boule. Aux Pays-Bas les boules atteignent un record de prix de 5 euros.

Quant à la location d’une chaise longue sur certaines plages de la Côte d’Azur, elle peut atteindre… 60 euros la journée, c’est le cas à Cannes. A Narbonne, il faut débourser la moitié, 30 euros. Les locations de chaises longues sont bien plus abordables sur les plages de Turquie, de Croatie, d’Espagne et de Chypre, avec des coûts inférieurs à 3 euros par jour.
Turquie et Monténégro
L’inflation pousse aussi les vacanciers à réorienter leur choix de destination. On observe un recentrage sur des destinations moins huppées, mais offrant un bon niveau d’équipement et des prix encore raisonnables. Sur le plan européen, la Turquie confirme son positionnement de destination balnéaire économique. À Bodrum ou Alanya, on peut encore séjourner pour moins de 100 euros la nuit, avec des consommations à prix plancher (1,25 euro la glace, 2 euros le café glacé). Le Monténégro ou certaines îles espagnoles, comme Gran Canaria, restent également très compétitifs.
Développement de la “coolcation”
Autre tendance notoire repérée par Omio: le développement des « coolcations », ces séjours balnéaires à la recherche de fraîcheur, loin des canicules méditerranéennes. Le nord de l’Europe — Danemark, Suède, Écosse — séduit un public de plus en plus large, attiré par les températures plus supportables. La température de la mer y dépasse rarement 16°C, comme sur des plages telles que Søndervig au Danemark, Varamobadet au bord du lac Vättern, et Tylösand sur l’île d’Öresund en Suède. Il fait encore plus froid en Écosse, où les côtes affichent des températures moyennes de seulement 13°C. Mais, ces destinations compensent par leur tranquillité, leur sécurité et, souvent, leur sobriété tarifaire.
