CMB risque la noyade
La nouvelle confirmation du ralentissement de la Chine avec le recul de 6,7% des importations en novembre place les spécialistes du fret de vrac sec en position délicate. CMB pourrait le payer au prix fort alors que le groupe ne dispose plus de contrats à long terme le protégeant des évolutions des tarifs de fret au jour le jour.
Ralentissement de la Chine
Ayant souffert durant de nombreuses années de la crise de 2008-2009 qui a fait basculer le marché en situation de suroffre, le marché du vrac sec estimait avoir vu le bout du tunnel en 2013. Le ralentissement de l’économie chinoise remet toutefois cette perspective en question, la croissance de la production d’acier en Chine ayant chuté de 7,5% en 2013 à 2% au cours des 10 premiers de 2014 alors que la sidérurgie locale représente à elle seule plus d’un quart du fret de vrac sec mondial au travers du minerai de fer et du charbon.
Retour des commandes
Les observateurs du secteur maritime pointent également que dès la timide reprise des tarifs en 2013, les commandes ont de nouveau afflués, notamment pour des navires plus économiques (consommant 20% de carburant en moins). La suroffre menace ainsi d’à nouveau s’étoffer à partir de 2016 si la demande de fret de vrac sec n’accélère pas.
Le double jeu de la Chine
Même s’il y a suroffre de capacité de fret de vrac sec et que son industrie sidérurgique ralentit, la Chine concrétise le slogan “Chinese cargoes in Chinese ships”. En développant sa propre flotte (via les sociétés publiques), la deuxième économie mondiale vise à contrôler ses approvisionnements tout en faisant tourner ses nombreux chantiers navals.
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