Ceux qui épargnent perdent du pouvoir d’achat
Après une nouvelle baisse de taux, KBC flirte avec le rendement minimum légal de 0,11%. Avec une inflation de 1,28%, cela signifie qu’épargner ne rapporte plus rien. Vous épargnez également à perte auprès des autres grandes banques.
Les circonstances de marché actuelles maintiennent les banques dans un étau. KBC est la première grande banque à sabrer une fois de plus dans les taux d’épargne. La banque a diminué son taux à 0,15% cette semaine et s’approche ainsi dangereusement du rendement minimum légal de 0,11% (0,10% de prime de fidélité et 0,01 de taux de base). Les autres banques devraient suivre, bien que chez elles aussi, les taux d’intérêt élevés sont de vieux souvenirs. Vous n’obtenez ainsi que 0,20% d’intérêt sur les comptes d’épargne classiques de Belfius, BNP Paribas Fortis et ING.
Cela signifie que ceux qui épargnent encore de manière traditionnelle perdent du pouvoir d’achat. La différence entre le taux de base de KBC et l’inflation s’élève jusqu’à 1,13%. Pour 1.000 euros d’argent épargné, vous perdez 11 euros de pouvoir d’achat. Ceux qui désirent ne pas subir de perte peuvent encore se tourner vers une poignée de banques sur internet, comme PSA Banque ou Medirect. Mais ces dernières ont également taillé dans leurs taux d’épargne au cours de ces derniers mois.
Epargne avec versements réguliers
Les comptes de fidélité sont une autre option. Belfius, BNP Paribas Fortis et KBC, entre autres, proposent des ‘abonnements d’épargne’ qui récompensent des versements mensuels. Les taux d’intérêt sur ces comptes correspondent juste à l’inflation.
Les personnes qui laissent leurs économies pendant un an sur le compte Etoile de BNP Paribas reçoivent encore un intérêt de 1,30%. Idem pour le compte Start2save de KBC. Vous trouverez un plus haut rendement chez Belfius et ING. Le compte d’épargne Plus de Belfius et Tempo de ING offrent respectivement 1,50 et 1,60%.
Mais attention, une prime de fidélité n’est pas l’autre.
Les taux d’intérêt bas sont la conséquence de la politique de la Banque Centrale Européenne (BCE), qui désire relancer la croissance économique en décourageant fiscalement l’épargne. Mais pour l’instant, les résultats se font désirer.
Consommateurs et investisseurs ne se bousculent pas pour injecter de grosses sommes d’argent dans l’économie réelle. C’est pourquoi le président de la BCE Mario Draghi s’apprête à élargir sa politique de stimulation. Ce jeudi, il est presque certain qu’il annoncera de nouvelles mesures pour administrer une nouvelle dose d’oxygène à l’économie européenne. Une remontée des taux d’épargne n’est pas encore pour demain.
Epargner en 2016
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