Bpost : les colis ne suffisent plus
Le groupe postal belge a largement déçu au premier semestre, les colis ne parvenant plus à compenser le trou laissé par le recul du courrier et la baisse de subsides. Les perspectives restent difficiles et soumises à la stratégie des importants acteurs de l’e-commerce notamment.
Recul accéléré du courrier
Au niveau du courrier domestique (lettres, publicité, presse), bpost a vu le recul des volumes s’accélérer tout au long du premier semestre : -4 ,4% en 2014, -5,3% au premier trimestre et -6,1% au second. Le groupe postal explique cette déconvenue notamment par les élections qui ont dopé les chiffres en 2014. Même en excluant les éléments non-récurrents, le segment Publicité affiche toutefois une chute de 9,9% de ses revenus au second trimestre. Au niveau du courrier, la hausse des tarifs ne suffit clairement plus à compenser le recul des volumes, les revenus affichant unune baisse organique de 3,1% sur les 6 premiers mois de l’année.
Colis en croissance mais…
Au niveau des colis, bpost affiche une croissance de 17% sur l’ensemble du premier semestre. Les colis internationaux (+32%) tirent la tendance grâce notamment aux taux de change et aux envois de lait en poudre en Chine, deux éléments volatiles représentant 70% de la croissance du segment. Au niveau des colis nationaux, la croissance des volumes a accéléré à 12,6% au second trimestre mais la concurrence continue de peser sur les prix, les revenus n’ayant augmenté que de 9,3%. Bpost, comme ses pairs, reste par ailleurs dépendant de quelques gros compte à l’image de Royal Mail qui avait indiqué l’année dernière que la croissance de son activité colis passerait de 4-5% à 1-2% à la suite de la décision d’Amazon de développer son propre réseau de livraison.
Les subsides plombent les bénéfices
Le recul des revenus (-2,1% au premier semestre) a également été accentué par la baisse des subsides pour les services d’intérêt économique général (SIEG), un repli de 8,3 millions affectant directement la rentabilité. Bpost n’est ainsi plus parvenu à compenser la baisse de ses revenus par des réductions de coûts.
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